Créée en 1994, TV France International (TVFI) est une association professionnelle regroupant près de 150 exportateurs français – producteurs, distributeurs, et filiales de distribution des diffuseurs – qui réalisent 90% du chiffre d’affaires total de la profession à l’export. média+ s’est ainsi entretenu avec Mathieu Béjot, Délégué général de TVFI.
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Quels sont les éléments à retenir concernant l’exportation audiovisuelle du marché français au cours de l’année 2010 ?
Mathieu BÉJOT
Nous avons vécu une année moins tendue que celle de 2009 qui, je le rappelle, avait été la saison de la crise avec un attentisme des chaînes dans le monde qui freinait les décisions d’achats. En 2010, nous pouvons noter de véritables signes de reprise même si les programmes, à l’ère du numérique, subissent toujours autant la fragmentation des audiences. Cela se traduit inévitablement par de faibles prix d’acquisition.
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Est-il plus difficile de promouvoir, à notre époque, l’offre des programmes sur le marché international ?
Mathieu BÉJOT
Je pense qu’il est aujourd’hui plus compliqué de promouvoir l’offre des programmes sur le marché international. D’une part la concurrence est beaucoup plus forte, et d’autre part nous assistons à une fragmentation du marché. Nous avons ainsi des interlocuteurs dont les habitudes d’achat ont changé.
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Les coproductions entre sociétés de production françaises et étrangères ont-elles été facilitées ces dernières années ?
Mathieu BÉJOT
Les coproductions entre sociétés de production françaises et étrangères sont notamment facilitées pour les programmes jeunesse et les documentaires haut de gamme. Par ailleurs, nous constatons la montée en puissance du «format» au sens très large du terme. Je pense notamment à des émissions de plateau, aux fictions ou au talk-show type «Panique dans l’oreillette». Nous percevons une demande des chaînes à l’international pour le «format» car celui-ci permet de faire de la production locale tout en minimisant les risques du fait que ces formats aient fait leur preuve à l’étranger.
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Quels sont les genres de programmes français qui s’exportent le mieux ?
Mathieu BÉJOT
L’animation française s’exporte toujours très bien même si le chiffre d’affaires du genre a enregistré une baisse entre 2008 et 2009. En cause, le transfert des programmes des chaînes hertziennes vers la TNT.
