Le groupe de presse 1633 est devenu en quelques années le numéro un de la presse masculine en France avec des titres leader sur le marché, comme «Men’s Health», «Newlook», «Playboy», «Lui» ou «Rolling Stone». L’occasion pour média+ de s’entretenir avec Michel Birnbaum, fondateur et gérant du groupe 1633.
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Vous venez de reprendre la licence française du magazine «FHM». Allez-vous investir prochainement sur d’autres marques ?
Michel BIRNBAUM
Après avoir récupéré en février dernier la licence française du magazine «FHM», précédemment détenu par Mondadori, je considère que 2010 sera l’année de la consolidation de nos marques. C’est pourquoi, j’ai manifesté un intérêt pour la reprise du mensuel «Entrevue» et du bimensuel «Choc».
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Le groupe 1633 a développé une part significative de son c.a en misant sur la diffusion des contenus sous forme digitale (téléphonie mobile, DVD, télévision, Internet). Comment se décline votre stratégie de diversification ?
Michel BIRNBAUM
Le groupe 1633 se considère comme un éditeur multimédia. Nous sommes devenus un des leader de la presse masculine en France puisque nous avons exploité tous les moyens de distribution possibles. En ce sens, la thématique masculine est ainsi couverte sur toutes les branches digitales économiquement viables. Je considère l’iPad comme un support déterminant de notre développement. Il nous obligera à concevoir des magazines tridimensionnels avec des contenus vidéo, textuels et photographiques qui nécessiteront d’être produits simultanément.
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De nombreux analystes décrivent la presse masculine comme un média sinistré. Est-ce une réalité ?
Michel BIRNBAUM
Non, la presse masculine dans sa globalité n’est pas sinistrée. Pour preuve, un magazine comme «GQ» est un vrai succès. Il faut dorénavant considérer la presse magazine comme un ensemble multimédia. Même si nous vendons moins de papier, nous aurons davantage d’abonnements sur les contenus multimédia. Pour info, le téléchargement de magazines en fichier PDF ne représente que 3 à 4% de notre c.a. Ce n’est pas un mode de consommation appelé à un brillant avenir tant qu’il restera non dimensionnel !
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Peut-on imaginer que vos magazines deviennent de véritables chaînes de tv ?
Michel BIRNBAUM
C’est une voie de développement qui me parait en adéquation avec nos envies. La plupart de nos magazines mériterait un développement télévisuel. Affaire à suivre…