Unimédia dirigé par Pascal Fontaine et Laurent Fontaine est un regroupement de différentes sociétés de production. Loribel, crée en 2001, qui produit principalement des divertissements, lance le 28 avril une nouvelle émission hebdomadaire sur TF6 : «big buzz». Pascal Fontaine considère aujourd’hui qu’il faut développer le savoir faire de Loribel en matière de divertissement, toutefois la diversification des productions à travers d’autres sociétés lui paraît nécessaire. La fiction et l’animation semblent prendre une place de choix dans cette stratégie de diversification.
média+ : Loribel produit une nouvelle émission «Big buzz» pour TF6, pouvez-vous nous la présenter?
Pascal Bataille : C’est une émission hebdomadaire, diffusée tous les samedis soir à 19h30, à partir du 28 avril. Nous allons pour le moment jusqu’à l’été en espérant que TF6 et nous décidions d’un commun accord de continuer cette émission l’année prochaine. C’est une émission de 26′ présentée par Jean-Pascal Lacoste. Il va chaque semaine faire le tour de ce qu’il y aura eu de plus étonnant et de plus spectaculaire sur le net notamment en terme de vidéos. Aujourd’hui devant l’explosion du nombre de vidéos qui circulent sur le net, le programme est plus que jamais d’actualité. Ça peut être des extraits d’émissions récupérées, des vidéos personnelles ou des créations pures. TF6 a mis les moyens qu’il faut pour avoir une jolie émission, avec un habillage et une mise en forme très soignée. Nous avions envie de travailler avec TF6 qui est une chaîne moderne, plusieurs projets avaient été caressés, ça se concrétise avec «Big buzz» nous en sommes satisfaits.
média+ : Loribel produit principalement du divertissement, pouvez-vous revenir sur cette stratégie ?
Pascal Bataille : Nous avons au sein d’Unimédia plusieurs sociétés, chacune a sa propre vocation et ses spécialités. «Big buzz» est produit par Loribel, et c’est vrai que la marque de fabrique de cette société c’est la production d’émissions de divertissement et de talk shaw. En une quinzaine d’années, dont une période de collaboration très intense de 10 ans TF1, Loribel a acquis une réputation et un savoir-faire de producteurs de divertissement. Ce qui est intéressant de voir aussi, avec «Big buzz», c’est que nous savons aussi produire des émissions avec des budgets qui ne sont pas ceux des grandes chaînes hertziennes. Notre métier c’est de faire de la télévision, dans notre groupe nous en faisons de manière diverses, en faisant du dessin animé, de la fiction, du divertissement, des programmes courts. Nous avons aussi produit des émissions magazine, ou documentaire, beaucoup plus «sérieuses». Nous produisons par exemple chaque semaine sur LCI l’émission «utiles», on produisait jusqu’il y a peu de temps un magazine pour I>télé qui s’appellait «Engagé» qui parlait de l’aide humanitaire sous toutes ses formes, etc… L’idée c’est que nos différentes marques continuent d’exercer leur savoir-faire dans leur domaine spécifique. Nous allons proposer dans quelques jours six concepts de prime time, mais nous sommes également en discussion avec d’autres chaînes sur des projets d’autres types.
média+ : L’animation, et la fiction sont des secteurs porteurs, quelle est votre stratégie?
Pascal Bataille : Nous souhaitons développer fortement l’animation. Nous avons une filiale qui s’appelle Galaxy Sept qui produit des fictions télévisés et des dessins animés. Elle est en train de produire un dessin animé «Blaise le blasé» pour France 2, une saison de 26 épisodes de 26′. Galaxy Sept travaille également sur des projets de fictions pour TF1 pour France 3, etc… Un projet avec l’écrivain et le prix Goncourt Didier van Cauwelaert est en cours d’écriture avec Galaxy Sept. C’est un projet de fiction avec des personnages récurrents. C’est un secteur sur lequel nous essayons de nous développer de manière active et volontaire. Nous avons également une participation dans une société, Spirit Productions, qui produit pour France 5 un dessin animé pour les tout petits qui fonctionne très bien et qui s’appelle «Grabouillon». La saison 1 est déjà diffusée.
média+ : Cette diversification représente-t-elle votre idée du métier de producteur?
Pascal Bataille : Ce sont des axes de diversification qui sont très importants pour nous aujourd’hui, car il y a tout simplement un marché et aussi car avec Laurent Fontaine nous avons toujours aimé nous exprimer dans différents univers et sur différents médias. Nous avons fait de la presse, de l’édition, de la radio, de la télé. Nous souhaitons nous ouvrir, entourés de personnes très compétentes dans leur domaine, comme avec Spirit Productions et Eric Jacquot, qui est une figure reconnue dans l’animation, tout comme Anne Evrard, l’ancienne directrice générale du Groupe Carrère. Notre métier est de se lever tous les jours en ayant des idées et en ayant envie de s’exprimer sous différentes formes, pour fuir la routine. Concernant la fiction il y a une véritable vogue, au-delà même des séries américaines. La fiction française marche bien et c’est tout à l’honneur de France Télévisions de mettre l’accent sur la création et la production. L’ouverture de nouvelles cases par France 2 est une excellente nouvelle. En tant que producteur de flux nous nous réjouissons que les chaînes ne se contentent pas d’être des robinets à séries américaines. C’est aussi notre responsabilité de producteurs de flux de proposer de nouveaux types d’émissions qui répondront aux attentes des téléspectateurs.