Personnalité polyvalente de l’audiovisuel, Serge Bonafous développe de nombreux projets télévisuels au travers de sa maison de production «BONAF Company». A cette occasion, média+ s’est entretenu avec ce producteur, animateur, réalisateur et comédien atypique.
média+ : «The Parasite» a été repéré au MIP TV en avril dernier. Pouvez-vous nous en parler?
Serge Bonafous : Au dernier MIP TV de Cannes, nous avons présenté «The Parasite», un factual entertainment qui a été optionné dans 7 pays (Etats-Unis, Angleterre, Allemagne, Australie, Italie, Espagne, Géorgie). Le concept est de proposer à des passants de gagner 1 000 euros à condition qu’ils supportent un «boulet hyperactif» jusqu’à minuit. En France, je suis en négociation avec certaines chaînes de la TNT.
média+ : Vous avez créé le 1er pôle de développement télévisuel en ligne. Qu’en est-il ?
Serge Bonafous : En lançant «Bonaf Project», un site web basé sur le crowdsourcing audiovisuel, les téléspectateurs peuvent enfin créer leur émission de télé en envoyant leur concept directement sur www.bonafproject.com. Si l’idée est bonne, nous la développons avec les auteurs, et nous la proposons aux diffuseurs. Pour preuve, nous avons repéré une série humoristique que nous sommes en train de présenter aux chaînes. Nous sommes en pourparlers avec Dominique Farrugia pour faire évoluer le site.
média+ : Quelles sont les nouveautés que vous préparez ?
Serge Bonafous : Dans le cadre du TF1 Pitch [NDLR : Grand oral des producteurs] la chaîne s’est intéressée à un jeu décalé que nous co-développons avec Coyote. D’autre part, l’émission «Le Balloon de Télétoon» que nous produisons pour Télétoon sera reconduite l’année prochaine sur la chaîne jeunesse. D’autre part, en tant qu’animateur, je suis en discussions avec deux chaînes de la TNT pour présenter des émissions à la rentrée.
média+ : Comment considérez-vous la création à la télévision ?
Serge Bonafous : Il y a de nombreux talents créatifs en France mais les Directeurs de programmes ont peur des formats télévisuels français et préfèrent s’assurer du bon fonctionnement de l’émission à l’étranger avant de les imposer en France. C’est dommageable pour les nouveaux créateurs francophones.