Entretien avec Sophie SACHNINE, Directrice Générale «Métro France»

    «Métro France», précurseur de la presse gratuite et lancé en 2002 dans l’hexagone, a tiré son épingle du jeu malgré la crise de la presse nationale française. média+ s’est ainsi entretenu avec Sophie Sachnine, Directrice générale de «Métro France» qui nous dévoile sa stratégie de rebond.

    media+
    Comment se porte «Métro France» ?
    Sophie SACHNINE
    «Métro» est le journal le plus lu dans le monde avec un peu plus de 17 millions d’exemplaires quotidiens. Avec nos 736 000 exemplaires diffusés quotidiennement en France et nos 2,5 millions de lecteurs quotidiens, notre courbe de diffusion est en progression depuis 7 ans (+4,8% en 2009). En l’occurrence, la presse gratuite d’information tire son épingle du jeu, c’est un des rares mass-média qui existe encore en presse quotidienne.

    media+
    Métro International était dans le rouge au 3ème trimestre. «Metro France» est-il bénéficiaire ?
    Sophie SACHNINE
    Notre objectif est de devenir bénéficiaire début 2010. Pour cela, notre maquette a été rénovée pour intégrer de nouveaux codes d’information et un découpage de l’actualité plus morcelé qui nous permet de donner des éclairages différents.

    media+
    Les besoins en matière d’information ont donc sensiblement évolué ?
    Sophie SACHNINE
    Bien entendu ! Avant notre arrivée, l’offre de la presse quotidienne n’était pas adaptée aux besoins de consommation de l’information. En conséquence, notre contrat de lecture correspond désormais à des besoins précis : informations neutres, condensées, la plus exhaustive possible sur l’actualité du jour…

    media+
    Avez-vous une stratégie digitale ?
    Sophie SACHNINE
    «Métro France» a pris le parti de ne pas investir des sommes colossales dans le web. Nous développons en revanche des applications pour mobile.

    media+
    Comment vous positionnez-vous face à la crise ?
    Sophie SACHNINE
    A la différence des quotidiens payants, nous avons un modèle extrêmement flexible et réactif. En 5 ans, la presse gratuite d’information a créé un vivier de 3,3 millions de nouveaux lecteurs, soit 39% de lecteurs supplémentaires.