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Alors que tous les grands groupes audiovisuels français disposent d’une offre de vidéo à la demande, pour quelle raison France Télévisions a-t-elle mis aussi longtemps à déployer son offre VOD ?
Yann CHAPELLON
Au prisme de la présidence de Rémy Pflimlin et de la stratégie numérique de France Télévisions, il n’y a pas eu de retard. La conception de pluzzVàD a été lancée en octobre 2010. L’élaboration de cette offre numérique ambitieuse, déployée sur plusieurs plateformes techniques, est par nature longue à mettre en place. Aujourd’hui, pluzzVàD propose un catalogue de plus de 3.000 programmes avec toutes nos séries et fictions emblématiques, nos documentaires de création, nos magazines, nos programmes jeunesse, ainsi qu’une offre complète de spectacles vivants et de cinéma français et international. Chaque mois, pluzzVàD s’enrichira de 200 nouveaux programmes.
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Votre service sera-t-il disponible sur l’ensemble des plateformes digitales ?
Yann CHAPELLON
Notre service de vidéos à la demande va se déployer sur l’ensemble des écrans. Courant mai, pluzzVàD sera lancé sur Free, Dailymotion et Internet. Cet été, nous déploierons le service sur la télévision connectée. A l’automne, nous serons disponibles sur tablettes et mobiles, et avant la fin de l’année, un nouvel opérateur intégrera nos services.
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Comment France Télévivions s’inscrit-il dans le marché de la VOD ?
Yann CHAPELLON
L’actuel marché de la vidéo à la demande engendre environ 220 M€. L’essentiel de ce marché – au fort potentiel – est généré par une consommation importante de films et séries américaines. Ils constituent la majorité des contenus disponibles en VOD. C’est pourquoi nous privilégions, à travers pluzzVàD, une offre généraliste de création française et internationale. Notre service est une réponse aux attentes des publics et à l’évolution de leurs usages en matière d’oeuvres audiovisuelles
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Avez-vous des objectifs chiffrés concernant la fréquentation de PluzzVàD ?
Yann CHAPELLON
Il serait hasardeux de délivrer des objectifs chiffrés. Mais globalement, sur le web, 2% des internautes sont en capacité de consommer une offre payante s’ils sont déjà utilisateurs d’une offre gratuite et publique de vidéos de rattrapage. Si demain, 2% des consommateurs de Pluzz.fr (près de 3 millions de personnes) se mettent à consommer de la vidéo à la demande sur PluzzVàd (60.000 consommateurs/mois), nous aurons réussi notre pari.
