Foot: le groupe de télévision qatari beIN conserve les droits de la Premier League en Afrique du nord et au Proche-Orient

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Le groupe de télévision qatari beIN restera le diffuseur officiel de la Premier League en Afrique du nord et au Proche-Orient pour la période 2022/2025, a annoncé la société commerciale gérant la première division du championnat anglais de football.
Le montant pour les trois années s’élève à 500 millions de dollars (409 M EUR), soit le même que sur la période précédente (2019/2022), selon la presse britannique. C’est un signe jugé très positif pour la Premier League, compte tenu du contexte économique très tendu et des déboires de la Ligue 1 avec Mediapro.
C’était aussi une annonce très attendue car ce contrat devient la plus gros pour le championnat anglais à l’étranger, après la rupture du contrat pour la Chine avec le site de streaming PPTV (près de 600 millions d’euros sur 3 ans), début septembre.
Le contrat avec beIN, détenteur des droits depuis 2013, couvre «les 24 pays dans la région», précise la Premier League. Donc également l’Arabie Saoudite, même si ce pays bloque la diffusion des images diffusées par beIN et a été accusé de faciliter leur piratage.
Sur les 20 clubs de l’élite anglaise, un seul s’est opposé à la reconduction du contrat: Newcastle, qui est engagé dans un litige avec la Premier League qu’il tient pour responsable de l’échec d’un projet de reprise par un consortium emmené par le fonds souverain saoudien.
«Nous sommes ravis de conclure cet accord important avec beIN Sports qui est un un partenaire fidèle et apprécié», a commenté Richard Masters, le patron de la Premier League, cité dans le communiqué.
«Nos clubs ont des millions de fans passionnés dans tous le Proche-Orient et l’Afrique du nord et beIN a joué un rôle important dans la promotion de la Premier League» dans cette région, a-t-il ajouté.
«Ce contrat prouve que les ayants-droit qui font le maximum pour protéger leurs propriétés intellectuelles font aussi le maximum pour préserver la valeur des droits de diffusions», a glissé Nasser al-Khelaïfi, président de beIN Group, également dans le communiqué, dans une allusion au contentieux avec l’Arabie saoudite.
En juin, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avait statué en faveur du Qatar dans son litige avec l’Arabie saoudite, estimant que Ryad n’avait pas rempli ses obligations pour permettre à beIN de «faire respecter ses droits de propriété intellectuelle» face à la plateforme de streaming illégal beoutQ.