Jean-François Copé, avocat de la droite «décomplexée», qui sera jeudi l’invité de l’émission de France 2 «Des paroles et des actes», revendique le rôle de «rassembleur» de son camp, dont le héros reste plus que jamais, après son non-lieu, Nicolas Sarkozy. «C’est une émission très importante pour moi. J’ai rendez-vous avec les Français pour leur dire qu’il y a un chemin d’alternance pour la France», a affirmé mardi le président de l’UMP. M. Copé, qui sera confronté au cours de cette émission à Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, profitera de l’opportunité offerte par la chaîne publique pour tenter de rehausser son image auprès de Français guère tendres avec lui, si l’on en croit les enquêtes d’opinion. «C’est vrai qu’au niveau des sondages, j’ai les pieds dans le gaz de schiste», plaisante-t-il. Selon un sondage Ifop réalisé il y a trois semaines, seuls 2% des Français le voudraient comme candidat à la présidentielle quand Nicolas Sarkozy culmine à 62% (13% pour Alain Juppé, 12% pour François Fillon). La crise de l’hiver dernier quand M. Fillon l’avait accusé d’avoir triché pour prendre les rênes du parti? «La page est tournée», veut-il croire, quand bien même l’ancien Premier ministre a depuis fondé son propre micro-parti, Force Républicaine, et met en avant cette nouvelle étiquette. «L’UMP a désormais des institutions parfaitement stabilisées», observe M. Copé dont le parti a adopté, pour la première fois dans l’histoire de la droite, le principe d’une primaire pré-présidentielle. Jeudi soir, il devrait développer le «projet d’alternance» qu’il décline à chacun de ses nombreux déplacements en province, pour soutenir les candidats aux élections municipales.