France Médias Monde/ Présidence : le mandat de Marie-Christine Saragosse annulé pour malentendu administratif

747

La présidente de France Médias Monde (France 24, RFI) Marie-Christine Saragosse a annoncé mardi soir que son mandat avait été annulé à la suite d’un malentendu administratif, faute d’avoir transmis dans les délais ses déclarations de patrimoine et d’intérêts. Mme Saragosse, à la tête du groupe public depuis 2012, avait été reconduite l’an dernier pour un mandat de cinq ans. Dans un message aux salariés, elle dit avoir appris «avec stupéfaction» que son «mandat de Présidente-directrice générale de France Médias Monde était tombé». Pour ce nouveau mandat, qui a démarré le 5 octobre, elle aurait dû faire parvenir dans un délai de deux mois à la «Haute Autorité pour la transparence de la vie publique une déclaration de situation patrimoniale de fin de fonctions ainsi qu’une nouvelle déclaration d’intérêts», explique-t-elle dans ce courrier révélé par «Le Monde». Pour de précédentes déclarations de ce type, accomplies en 2013 puis en 2015, Mme Saragosse avait répondu à un questionnaire transmis par les autorités concernées, précise-t-elle dans ce texte. Mais la procédure a depuis changé et c’est de sa propre initiative qu’elle aurait cette fois dû communiquer ces informations, ce qu’elle «ignorait», ajoute Mme Saragosse. «Les délais de dépôt de ces déclarations étant dépassés, mon mandat est donc tombé automatiquement», s’étonne la patronne de France Médias Monde, 57 ans, qui précise que, si une nouvelle procédure de nomination devait être lancée par le CSA, elle serait «évidemment candidate». En attendant, un «Conseil d’administration extraordinaire sera réuni dans les plus brefs délais pour mettre en place la gouvernance transitoire». En reconduisant l’an dernier Marie-Christine Saragosse, unique candidate, à la tête de France Médias Monde, le CSA avait noté que «que la situation de France Médias Monde s’(était) significativement améliorée depuis 2012» et salué sa «capacité» à «avoir piloté et réussi l’intégration de France 24, RFI et Monte Carlo Doualiya au sein d’une société unique». Cette situation inédite intervient dans un contexte déjà chargé pour l’audiovisuel public, avec la récente révocation par le CSA du patron de Radio France Mathieu Gallet à la suite de sa condamnation pour favoritisme quand il dirigeait l’Ina (Institut national de l’audiovisuel), et les projets de réforme du secteur par le gouvernement.