En charge d’une équipe internationale composée de cinq réalisateurs français, Gary SCOTT THOMPSON («Las Vegas», «Le retour de K2000», la saga «Fast and Furious») est le showrunner américain de «Taxi Brooklyn» (Europacorp TV), la nouvelle série de TF1 librement adaptée des films «Taxi» de Luc Besson qui sera diffusée en Prime Time dès le lundi 14 avril 2014. Rencontre avec ce showrunner…
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Vous avez dirigé une équipe internationale de cinq réalisateurs sur «Taxi Brooklyn». Est-ce contraignant de travailler avec autant de personnes et d’exigences artistiques ?
GARY SCOTT THOMPSON
Dans ce genre de production internationale, vous avez évidemment affaire à différentes personnalités. Mon travail est de maitriser leur savoir-faire et de tracer précisément une trame non seulement artistique mais aussi scénaristique durant toutes les étapes de la fabrication de la série. Pour assurer le bon déroulement du projet et maitriser sa cohérence, je dois être constamment à l’écoute des autres. Sur «Taxi Brooklyn», Luc Besson – dont je suis fan – m’a offert une véritable liberté artistique pour adapter le programme sur la base de sa saga cinématographique «Taxi».
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Trouver le bon équilibre entre action et comédie, était-ce l’enjeu principal sur «Taxi Brooklyn» ?
GARY SCOTT THOMPSON
Oui, c’est l’un des principaux challenges. L’idée n’était pas d’enchaîner les séquences sérieuses avec les scènes amusantes, mais de réussir à mêler ces deux sentiments dans une même entité. Tout ce processus se construit au fur et à mesure durant l’écriture. Dès lors que vous connaissez vos acteurs, vous vous mettez à écrire pour eux.
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Quelles indications précises avez-vous reçues de TF1 ?
GARY SCOTT THOMPSON
TF1 m’a demandé de fabriquer «Taxi Brooklyn» comme une série américaine. Néanmoins, il existe une «french touch» à travers notre personnage principal, Leo Romba, chauffeur de taxi d’origine marseillaise.
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Comment s’organise votre travail de scénariste et de producteur ?
GARY SCOTT THOMPSON
Je considère l’écriture du script comme la partie la plus fondamentale d’une série. Le scénario doit être particulièrement solide pour assurer le bon développement scénaristique de l’intrigue et des enjeux qui rendront la série crédible. Sur le plateau, j’aime donner aux acteurs une certaine liberté d’interprétation. Je suis très à l’écoute des retours et des ressentis des comédiens. Rien n’est gravé dans le marbre, il faut être souple.
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Existe-t-il une différence majeure entre l’élaboration d’une série en France et aux Etats-Unis ?
GARY SCOTT THOMPSON
En France, il n’y a pas vraiment de règles concernant la réalisation d’une série. Cela dépend beaucoup de la sensibilité des réalisateurs et de leurs exigences artistiques. Aux Etats-Unis, vous devez répondre à un certain nombre de critères pour rentrer dans ce que l’on appelle un format. Cela se traduit par des plans de caméras particulièrement récurrents, une manière de fonctionner qui se télescope sur des modèles qui ont déjà fait leur preuve.
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Comment le métier de showrunner évolue-il aux Etats-Unis ?
GARY SCOTT THOMPSON
De très nombreux scénaristes de cinéma débarquent à la télévision pour produire des séries. Plus que jamais, le cinéma répond à des critères de rentabilité qui effacent d’une certaine façon la créativité. Les franchises cinématographiques sont très à la mode. Je suis bien placé pour le savoir car je suis le showrunner de la saga «Fast & Furious». Les séries TV se déploient aujourd’hui autour d’idées originales. C’est un point de départ très enrichissant pour les créateurs.
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Vous avez produit plus de 120 heures de Prime Time pour la TV US. Quelle est l’exigence première pour travailler avec les networks ?
GARY SCOTT THOMPSON
Avoir le sens de l’humour ! A part cela, vous devez être à l’écoute de leur demande et surtout, conserver votre intégrité artistique.
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Est-il vrai que vous préparez le retour de «Amicalement vôtre» ?
GARY SCOTT THOMPSON
Oui, c’est sérieux. Je travaille actuellement avec ITV à Londres sur le retour d’«Amicalement vôtre». C’est un projet que nous avons initié il y a 2 ou 3 ans. Les remakes de séries sont toujours à la mode parce que nous pouvons construire une audience plus rapidement.
