Le gouvernement britannique est intervenu jeudi dans la tentative de rachat complet de l’opérateur de télévision BSkyB par le groupe News Corp de Rupert Murdoch, en décidant d’examiner si elle risquait de nuire au pluralisme des médias.
Le ministre du Commerce, Vince Cable, a demandé à l’autorité britannique de régulation des télécoms, l’Ofcom, de se pencher sur le dossier. Cette autorité administrative indépendante devra vérifier si ce rachat pourrait porter atteinte au pluralisme des médias en Grande-Bretagne. Une coalition de médias concurrents de BSkyB, dont la radio-télévision publique BBC, avait demandé le mois dernier à M. Cable de bloquer ce rachat, disant y voir un danger pour le pluralisme. Tout en leur donnant du grain à moudre, la décision de M. Cable a pour effet de temporiser. L’Ofcom devra en effet remettre au ministre un rapport d’ici au 31 décembre. Ce n’est qu’ensuite que M. Cable pourra décider, s’il le juge nécessaire, de soumettre le dossier à la Commission de la concurrence britannique, à qui il reviendra alors de bloquer éventuellement la transaction.La Commission de la concurrence ne pourra toutefois se prononcer que sur des motifs relatifs au respect du pluralisme. La Commission européenne est parallèlement chargée d’examiner la conformité de la transaction vis-à-vis des règles de la concurrence. La Commission de Bruxelles s’est donnée jusqu’au 8 décembre pour arrêter sa propre décision. News Corp, qui détient déjà près de 40% du capital de BSkyB, principal opérateur britannique de télévision par satellite, avait proposé en juin d’en racheter les parts restantes pour 7,8 milliards de livres, soit près de 9,5 milliards d’euros. La direction de BSkyB avait aussitôt rejeté aussitôt cette offre, jugeant son montant nettement insuffisant, mais les deux groupes ont convenu d’attendre l’avis des autorités de la concurrence avant de tenter de négocier un
