Germain DAGOGNET, Directeur délégué à l’information de France Télévisions, en charge de franceinfo
Hier soir à 20 heures, franceinfo, la nouvelle chaîne d’information de France Télévisions sur le canal 27 de la TNT, a été officiellement lancée. Germain DAGOGNET, Directeur délégué à l’information de France Télévisions, en charge de franceinfo, nous détaille les enjeux de ce nouveau média global.
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franceinfo, c’est l’aboutissement d’un projet construit en très peu de temps. Pari réussi ?
Germain DAGOGNET
Nous avons mis beaucoup d’énergie à la constitution de cette chaîne d’information de service public. Nous l’avons construite en onze mois, ce qui est un timing très court. Nous nous sommes lancés le 1er septembre 2015, lorsque Delphine Ernotte a pris ses fonctions au sein de la présidence du groupe France Télévisions. Cela faisait partie de son projet stratégique. Nous avons rédigé trois conventions avec Radio France, une avec l’INA et une dernière avec France 24 pour organiser notre collaboration et notre «vivre ensemble» sur ce projet commun.
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Le modèle de franceinfo marque-t-il sa différence dans le paysage audiovisuel ?
Germain DAGOGNET
Nous nous sommes inspirés essentiellement des nouveaux modes de consommation de l’information. Si vous regardez les Américains, qui ont été biberonnés à la télévision depuis des décennies, ils passent plus de minutes sur leur smartphone que devant leur télévision. Ce mouvement est en train de se produire actuellement en France. Nous voulons répondre à cette nouvelle façon de consommer l’info. C’est pourquoi, nous n’avons pas d’objectifs d’audience sur la TNT. Pour cela, on se concentre sur le numérique, là où nous pouvons mesurer des millions de vues.
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Prenez-vous naturellement le contrepied de BFMTV, iTELE et LCI ?
Germain DAGOGNET
Pas le contrepied, nous nous inscrivons sur un autre modèle, foncièrement différent dans le traitement de l’information à 360. Il y a des codes communs à l’information continue que l’on retrouve sur la chaîne. Nous n’allons pas réinventé le journal télévisé qui existe depuis la création de la TV. Néanmoins, nos journaux ont été modernisés et tout le reste se veut différent.
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En cas de choix éditorial majeur, qui prend la main ?
Germain DAGOGNET
Au quotidien, cela ne nécessitera pas beaucoup d’arbitrages. Le travail sera opéré par nos journalistes et rédacteurs en chef. En cas de choix majeur, nous déciderons, Laurent Guimier (Directeur de la radio franceinfo) et moi-même. France 24 sera en mesure par exemple d’assurer le «breaking news» de franceinfo s’il se passe quelque chose à l’étranger.
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Quelle est votre politique d’incarnation ?
Germain DAGOGNET
Nous avons privilégié des visages de France Télévisions, la parité mais aussi la diversité. Cela donne par exemple Karine Baste-Régis qui vient de Martinique 1ère, Julien Benedetto de la rédaction de France 2 ou encore Laurent Bignolas de la rédaction de France 3 ou France Ô. Nous sommes également allés chercher des nouveaux visages comme Djamel Mazi qui était à iTELE ou encore Myriam Bounafaa de France 3.
