Gestion de Vivendi: Messier avoue des erreurs, plaide un contexte difficile

    Jean-Marie Messier, jugé pour des malversations après la débâcle en 2002 de son groupe Vivendi Universal (VU), a reconnu mercredi (jour d’ouverture de son procès devant le tribunal correctionnel de Paris pour malversations présumées au sein du groupe de médias et communication au début des années 2000) avoir commis des erreurs stratégiques mais cherché des circonstances atténuantes dans un contexte interne et externe difficile.
    «(…) En jetant un regard en arrière, certaines décisions que j’ai pu prendre, que nous avons pu prendre, n’étaient pas les meilleures. J’ai certainement commis des erreurs», a déclaré l’ancien P.-D.G. de VU au terme de la première matinée de son procès devant le tribunal correctionnel de Paris. M. Messier a cependant insisté sur «la difficulté de prendre une décision de gestion» quand on dirige un grand groupe de médias et communication comme VU: «j’ai toujours, au moment où j’ai pris les décisions, avec les éléments que j’avais, essayé de les prendre en fonction de l’intérêt de la société», a-t-il plaidé.
    L’ancien patron, âgé de 53 ans, est notamment sur la sellette pour avoir mené au début des années 2000 une stratégie de cessions et d’acquisitions qualifiée par ses détracteurs de «folie des grandeurs» ayant mené le groupe au bord du gouffre.