La Commmission européenne est sur le point d’ouvrir un nouveau front contre Google, avec cette fois dans son viseur le système d’exploitation Android, qui représente plus de 80% de parts du marché mondial des smartphones. La Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, «devrait faire une annonce mercredi» sur Android, a estimé une source proche de l’enquête. Mais un porte-parole de la Commission a pour sa part refusé de faire le moindre commentaire à ce sujet. Il y a près d’un an jour pour jour, la commissaire danoise avait ouvert une enquête contre Google pour déterminer si le géant américain n’enfreignait pas les règles européennes de concurrence avec son système Android. Cette enquête a visiblement renforcé la suspicion de l’exécutif européen, qui devrait mercredi passer à l’étape suivante, la «communication des griefs», sorte d’acte d’accusation en jargon bruxellois, selon deux sources proches de l’enquête. A la suite de quoi le géant américain pourra bâtir sa défense avant une éventuelle sanction de la part de Bruxelles, une amende qui peut aller jusqu’à 10% du c.a. annuel du groupe. Lundi, dans un discours à Amsterdam, Mme Vestager a même donné une sorte d’avant goût de ce qu’elle pourrait dire mercredi: «Notre inquiétude est que, en exigeant des fabricants et des opérateurs de charger au préalable une série d’applications Google, plutôt que de les laisser décider d’eux-même quelles applications télécharger, Google a pu couper l’une des principales voies d’accès aux consommateurs des nouvelles applications». Interrogé, Google s’était défendu: «N’importe qui peut utiliser Android, avec ou sans les applications Google. Les fabricants d’appareils et les opérateurs peuvent décider comment utiliser Android et les consommateurs ont le dernier mot sur les applications qu’ils veulent utiliser». En avril 2015, outre l’ouverture de l’enquête portant sur Android, la Commission européenne avait lancé une autre procédure contre Google, accusé d’abus de position dominante dans la recherche sur internet, en lui adressant là aussi une «communication des griefs». Le géant américain avait contre-attaqué fin août en jugeant «erronées» les accusations du gendarme européen de la Concurrence. Et depuis, la Commission européenne n’a pas encore rendu de décision, qui pourrait là aussi se solder par une amende de 10% du c.a. du groupe américain.
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