Le volume de la production audiovisuelle aidée a augmenté de 4,5% en 2006, après une année de stabilité, le montant des investissements globaux étant en hausse de 11% à 1,352 milliard euros, a indiqué jeudi le Centre national de la cinématographie (CNC). La production audiovisuelle est à la fois en croissance et mieux financée. La croissance des investissements (+141 millions euros) est à mettre au crédit des diffuseurs avec près de 100 millions euros supplémentaires injectés dans la production aidée (+14%), note le CNC. Dans cette croissance du volume produit, techniques, emplois et savoir-faire sont de plus en plus localisés en France, comme en témoigne la baisse des tournages de fiction à l’étranger (baisse de 40% depuis 2004 dans un volume global de jours de tournage en progression de 26%) ou bien encore la progression du taux de dépense en France en animation (passé de 63 à 69% entre 2004 et 2006). La fiction est en pleine mutation. En l’espace de deux ans, les formats dits internationaux de 52 et 26 minutes représentent en production désormais plus de la moitié de la fiction française produite. Les chiffres 2006 montrent un recul très important de la série de format 90 mn au profit de la série de 52 mn. Au total, le volume produit reste stable (835 heures), et 2006 est plus une année de mutations qualitatives que de performances quantitatives. En matière de documentaire (2000 heures produites), Canal+ a augmenté ses investissements et les volumes, tandis que France 3 national et ARTE consolident à la hausse leur place dans le secteur. Mais les volumes produits pour les stations régionales de France 3 comme pour les chaînes du câble, du satellite et de la TNT, sont en net repli. Côté animation, 2006 marque un niveau historiquement élevé (419 heures produites contre 268 en 2005).