Haute-Vienne: trois suspects mis en examen pour «association de malfaiteurs» dans l’incendie d’une antenne relais et de véhicules Enedis

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Trois suspects liés à «l’ultragauche» ont été mis en examen vendredi dernier pour «association de malfaiteurs» dans le cadre de l’enquête pour l’incendie de voitures d’Enedis à Limoges en février 2020 et d’une antenne-relais de TDF aux Cars (Haute-Vienne) en janvier 2021, a-t-on appris auprès du parquet de Limoges. 

Les investigations menées «pendant plusieurs mois (…) ont permis de réunir des charges à l’encontre de plusieurs individus appartenant à l’ultragauche», a annoncé le parquet dans un communiqué. Ils ont été libérés sous contrôle judiciaire. Trois autres personnes qui avaient été interpellées avec eux mardi ont également été remises en liberté, mais sans être poursuivies. 

Ces six personnes, quatre femmes dont une directrice d’école et deux hommes, avaient été arrêtées mardi en Haute-Vienne et dans la Creuse et placées en garde à vue. Les interpellations ont été menées dans le cadre d’une information judiciaire liant l’incendie volontaire le 11 janvier dernier d’une antenne-relais aux Cars (Haute-Vienne), qui avait privé plus d’un million de personnes de radio FM et de TNT, et l’incendie volontaire de plusieurs véhicules dans l’enceinte d’Enedis à Limoges, dans la nuit du 10 au 11 février 2020. A l’issue de ces gardes à vue, trois suspects ont été mis en examen par deux juges d’instruction pour «association de malfaiteurs», et deux d’entre eux sont également poursuivis des chefs de «destructions et dégradation par moyen dangereux en bande organisée et destruction de biens de nature à porter atteinte aux intérêts de la nation». 

Selon le parquet, l’ADN de l’un des suspects a été découvert sur les sites des incendies tandis qu’un second a reconnu les faits. Cette enquête a mobilisé une «quarantaine d’enquêteurs» de la police judiciaire de Limoges, de la section de recherches de la gendarmerie de Limoges et de la sous-direction antiterroriste (Sdat). 

«On ne peut pas être tenu coupable de ses opinions», a réagi Me Joël Frugier, l’avocat de l’une des quatre femmes interpellées, une Espagnole, qui a été libérée sans être mise en examen. 

«Aux enquêteurs, ma cliente a expliqué passer sa retraite paisiblement, en Limousin. Quand la police est venue la chercher, elle n’a pas vraiment compris. Elle présentait un profil très ordinaire», a expliqué l’avocat. «Aucun des mis en examen ne veut pour l’instant s’exprimer, chacun est épuisé et doit reprendre ses esprits», a annoncé Jérémy, l’un des soutiens des gardés à vue.