Le président du Medef, Pierre Gattaz, a estimé mardi qu’il fallait «un peu» taxer l’économie collaborative, mais «pas trop» non plus pour ne pas «étouffer» les nouveaux métiers qui en découlent. Interrogé sur France Info sur la nécessité selon lui de taxer cette économie, qui se base sur des plateformes numériques telles que Airbnb ou Le Bon Coin, M. Gattaz a répondu: «Je crois qu’il faut le faire un peu, mais pas trop». «Aujourd’hui, l’ensemble des entrepreneurs, des forces économiques sont hyper-taxés, surtaxés», a-t-il dit, ajoutant vouloir «faire prendre conscience à tous ceux qui nous gouvernent que la fiscalité est beaucoup trop grosse». «Il faut donc taxer, un peu tous ceux qui utilisent la digitalisation de l’économie, mais pas trop, pas au niveau où tout le monde est», a-t-il insisté. «On ne peut pas laisser la jungle, mais si vous mettez toute la fiscalité, tous les dispositifs, toutes les cotisations sociales sur ces nouveaux métiers, vous allez les étouffer», a-t-il jugé. Dans un rapport remis lundi au Premier ministre Manuel Valls, le député socialiste Pascal Terrasse propose de mieux encadrer l’économie collaborative en exigeant notamment plus de transparence fiscale pour les plateformes numériques.