Intervention télévisée d’Emmanuel Macron mercredi sur TF1 : Eric Ciotti dénonce un «acte de basse propagande électorale»

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Le député LR des Alpes-maritimes Eric Ciotti a jugé mardi «ahurissant» l’entretien télévisé d’Emmanuel Macron prévu ce mercredi 15 décembre, et estimé que cet «acte de basse propagande électorale» devait être décompté comme temps de parole d’un candidat à la présidentielle. 

«Ce qui se passe est totalement ahurissant. Emmanuel Macron utilise les institutions pour mener une campagne qui n’en porte par le nom», a affirmé sur LCI le finaliste de la primaire LR selon qui «son temps de parole doit être celui du candidat et pas celui du Président de la république». 

«Nous attendons une clarification la dessus», a-t-il ajouté. 

A la journaliste qui lui faisait remarquer que les temps de parole ne sont pas encore décomptés au titre de candidats par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), M. Ciotti a estimé qu’«il doit y avoir une parité» avec Valérie Pécresse qui doit avoir «la même émission». 

Quant au parallèle avec Nicolas Sarkozy qui en janvier 2012 avait participé à une émission sur huit chaînes, à quelques mois de la présidentielle, «il répondait à des questions précises sur la situation du moment, là on nous annonce une émission de bilan du quinquennat», a assuré Eric Ciotti. 

Valérie Pécresse avait annoncé lundi  dernier qu’elle saisissait le Conseil supérieur de l’audiovisuel après l’annonce de cette émission, qui a entraîné le report de celle où elle-même devait intervenir sur une autre chaîne. 

La lettre de saisine devait être envoyée ce mardi 14 décembre, a précisé LR. 

Depuis lundi la droite raille l’«inquiétude» supposée de l’exécutif face à sa candidate, portée par une dynamique forte depuis sa désignation le 4 décembre. 

«On vient troubler le jeu, toutes les cartes sont rebattues», s’est félicité Eric Ciotti, en assurant: ne pas voter Valérie Pécresse «ne fera que favoriser ce dont rêve Emmanuel Macron, le duel avec madame Le Pen, car ça lui garantit une réélection dans un fauteuil». 

Promettant une «réduction» de l’immigration familiale et assurant que sa proposition de «Guantanamo à la française» avait été «un peu déformée», Eric Ciotti a également assuré qu’il n’avait «pas de difficulté à travailler avec Manuel Valls» qui est «un républicain», en rendant hommage à «son combat pour la laïcité».