Le marché publicitaire japonais a dévissé de plus de 10% en 2009 par rapport à celui de 2008, victime des restrictions de budgets de promotion des entreprises affaiblies par la crise, selon un rapport annuel. Le total des recettes de publicité au Japon s’est établi en 2009 à 5 922,2 milliards de yens (47,4 milliards d’euros au cours actuel), en chute de 11,5% sur un an, après avoir déjà reculé de 4,7% en 2008, d’après l’agence Dentsu.
L’impact de la débâcle économique mondiale mi-2008 a été immédiat et se prolonge. La chute très forte sur les grands médias traditionnels de masse (TV, radios, journaux et magazines) n’est pour l’heure pas compensée par les recettes toujours en progression sur Internet et les sites pour téléphones portables. La presse écrite a payé un lourd tribut en 2009, selon Dentsu. Les recettes publicitaires des journaux (quotidiens ou pluri-hebdomadaires) ont perdu 18,6% sur un an à 674 milliards de yens (5,4 milliards d’euros), malgré des facteurs incitatifs comme la tenue d’élections législatives en août. Les rentrées publicitaires de la presse magazine (hebdomadaires, mensuels, etc.) se sont pour leur part effondrées de 25,6% sur un an à 303 milliards de yens (2,4 milliards d’euros). La télévision (premier média d’accueil des publicités) s’en tire un peu mieux, mais a quand même vu ses revenus promotionnels chuter de 10,2% sur un an à 1 714 milliards de yens (13,7 milliards d’euros). Les ventes d’espaces sur Internet (sites fixes et mobiles) ont continué de croître, à un rythme toutefois nettement ralenti, progressant de 1,2% sur un an à 707 milliards de yens.
Les recettes publicitaires sur les médias en ligne dépassent ainsi désormais très largement celles regroupées de la presse magazine et de la radio. Cette dernière est devenue marginale dans le paysage publicitaire nippon avec seulement 137 milliards de yens (1,1 milliard d’euros) en 2009.