Jean-Luc Delarue réclame 100 000 euros et l’interdiction de deux vidéos parodiques

    173

    L’animateur de télévision Jean-Luc Delarue a assigné vendredi en référé (procédure d’urgence) au tribunal de Nanterre le magazine «Choc», demandant 100 000 euros de réparations et l’interdiction de deux vidéos parodiques, diffusées sur le site du journal, de l’incident survenu dans le vol Paris-Johannesburg le 13 février. Le jugement sera rendu le 23 mars. Dans ces vidéos quasi identiques, un sosie éméché titube dans l’avion, agresse des passagers, arrache un bras à l’un d’eux et s’en sert comme massue. Les films se terminent par le message «si c’était vrai, ce serait dans Choc Hebdo». La direction de «Choc», présente à l’audience, a accepté de retirer dès vendredi soir les vidéos litigieuses. Me Armelle Fourlon, avocate de l’animateur, a dénoncé une «démarche intentionnelle de Choc.fr d’augmenter la diffusion de la vidéo incriminée», téléchargeable sur le site mais aussi sur Dailymotion et Youtube. «Volontairement, un risque de confusion est entretenu dans un but mercantile» et «publicitaire», a-t-elle estimé, soulignant que «la fréquentation du site Choc.fr a augmenté de 500% par jour depuis la mise en ligne de cette vidéo», intervenue, «concordance étonnante», au moment du «lancement de la nouvelle formule de Choc», «quinzomadaire» devenu hebdomadaire. Ne voyant «rien de manifestement illicite», l’avocat de «Choc», Me Richard Malka, a reconnu «une vocation publicitaire, mais non commerciale» car «la vidéo n’était pas payante». Or «la jurisprudence dit que le droit à l’humour est prescrit seulement quand il y a une dimension purement commerciale», a-t-il rappelé.