La BnF veut profiter du succès spectaculaire de sa grande exposition consacrée à Tolkien

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La BnF lançait jeudi dernier une saison dédiée à la fantasy, ce courant culturel reposant sur le surnaturel et la magie, un bon moyen de profiter du succès spectaculaire de sa grande exposition consacrée à Tolkien, pas encore terminée mais qui bat déjà des records de fréquentation.

Cette saison intitulée «Fantasy, retour aux sources», proposera un panorama complet de ce genre longtemps marginalisé voire méprisé mais devenu un phénomène culturel majeur, à travers la littérature mais aussi des grandes créations déclinées au cinéma, à la télévision, en BD et mangas, en musique et dans les jeux vidéos…

Jusqu’en mars, le public pourra suivre un cycle de conférences avec des experts et des créateurs (historiens, auteurs, concepteurs de jeux vidéos, dessinateurs…), accompagné d’un site internet superbement illustré (fantasy.bnf.fr) qui permet d’explorer des thématiques et sources très variées, et d’un jeu vidéo en ligne, «le royaume d’Istyald».

Enfin, les visiteurs de la BnF peuvent accéder en salle A (accessible à tous les publics) à des projections de films et séries, découvrir une sélection de livres et de musiques et même s’adonner à des jeux vidéos, des plus anciens aux plus récents, qui mettent ce genre à l’honneur, dont une version en réalité virtuelle de «Skyrim». De quoi permettre à la BnF de prolonger le succès de l’exposition événement «Tolkien, Voyage en terre du milieu», ouverte le 22 octobre et qui a déjà attiré plus de 80.000 visiteurs – du jamais vu dans l’histoire de l’institution, en dépit des perturbations dans les transports. L’exposition sur l’auteur des romans cultes Bilbo le Hobbit, Le Seigneur des anneaux et le Silmarilion, s’achèvera dans un mois et la Bibliothèque nationale de France semble en mesure d’attirer au minimum un total de 100.000 visiteurs.

«La fantasy imprègne l’ensemble, et très largement, de notre culture contemporaine. Tolkien, donc, George RR. Martin (auteur de la saga de «Game of thrones»), ou encore JK Rowling («Harry Potter»). Mais au-delà, toutes les adaptations audiovisuelles de leurs oeuvres ont contribué sans aucun doute à populariser cet imaginaire», a fait valoir mercredi dernier la présidente de la BnF Laurence Engel, lors de l’inauguration officielle de cette saison.

«C’est précisément l’une des raisons pour lesquelles la BNF s’est intéressée à Tolkien et plus largement à la fantasy, parce qu’elle souhaitait rendre compte de ce phénomène, grâce à la richesse de nos collections», qui s’étendent depuis les années 1990 aux jeux vidéos, un aspect très peu connu de ses missions, a-t-elle souligné.