Les radios musicales Virgin Radio et RFM (groupe Lagardère) ont sensiblement refondu leurs grilles pour la rentrée afin de relancer leurs audiences, sur fond d’appel à la grève. «La dernière saison n’a pas été une grande saison. Nous devons relancer les deux radios et retrouver une audience à la hausse», a déclaré Jean-Christophe Lestra, directeur du pôle radio musicales de Lagardère, mercredi lors d’une conférence de presse. Virgin Radio, l’ex-Europe 2, a vu son audience cumulée baisser en un an, passant de 5,2 à 4,7 points. «Nous avons trop changé la grille. Et la marque Virgin pâtit d’un manque de notoriété», a estimé M. Lestra. De son côté, RFM a perdu 0,3 point. Destinée aux moins de 35 ans, Virgin Radio garde son positionnement pop-rock mais clarifie sa grille. En soirée, l’émission consacrée à la musique live et à la découverte sera étalée sur 4 heures, avec une volonté de «prendre le contre-pied» des émissions de talk des concurrents (Skyrock ou NRJ), a détaillé Jean Isnard, directeur des programmes. Le «morning» (matinale) de Bruno Guillon accueille 2 nouvelles voix, celles de Florian Gazan, venu de NRJ, et Chantal Lauby, l’ex des «Nuls». Le mercredi et le samedi, Laurent Weil, le «monsieur cinéma» de Canal+, animera une émission sur le 7e art, une 1ère pour une station musicale, selon M. Isnard. RFM doit pour sa part «retrouver sa place» de radio de tubes pour les 35-40 ans, grâce à une campagne de publicité et des changements importants de grille. Au menu: une matinale enrichie animée par Bruno Roblès et Justine Fraoili, une nouvelle recrue qui s’adressera davantage aux femmes avec des chroniques sur la vie pratique. La radio a également recruté Frédéric Lopez, le présentateur de «Rendez-vous en terre inconnue» (France 2), pour des interviews de stars, les jeudis soirs. La rentrée risque d’être ternie par un appel à la grève de 4 syndicats pour le 1er septembre contre un projet de fermeture de stations locales et un plan social concernant une trentaine de salariés sur 250. Lagardère a demandé au CSA de fermer ses réseaux locaux dans une vingtaine de villes (Clermont-Ferrand, Aurillac,…), sur une centaine en tout, en raison de «pertes récurrentes».