L’Algérie n’envisage pas l’ouverture de son audiovisuel, sous monopole public, à des opérateurs privés, a déclaré mercredi le ministre algérien de la communication Hachemi Djiar. «L’ouverture du champ audiovisuel en Algérie n’est pas à l’ordre du jour», a déclaré M. Djiar en marge de la sortie d’une promotion d’ingénieurs de l’établissement public de télédiffusion d’Algérie (TDA). «La priorité des priorités est de former et de mettre à niveau nos compétences pour préparer notre pays à faire face à une concurrence (Ndlr: étrangère) de plus en plus rude», a dit le ministre. Il a expliqué qu’il ne fallait pas commettre dans l’audiovisuel les erreurs commises dans les années 1980-90 dans le secteur économique, dont l’ouverture s’est traduite par «l’écroulement des entreprises les unes après les autres». La création de télévisions et radios privées est régulièrement réclamée par les professionnels algériens, qui se réfèrent aux exemples tunisien et marocain. «Il ne faut pas comparer l’Algérie aux pays voisins, qui n’ont pas vécu les mêmes crises», notamment la montée de l’islamisme armé, a expliqué M. Djiar. L’Algérie va lancer prochainement une chaîne de télévision numérique terrestre (TNT), qui ouvrira «de nouvelles perspectives dans la programmation et la production», a indiqué le ministre.