L’armateur marseillais CMA-CGM est monté à 10,25% du capital du groupe de télévision M6

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L’armateur marseillais CMA-CGM, contrôlé par l’homme d’affaires Rodolphe Saadé, est monté à 10,25% du capital du groupe de télévision M6 suite à une acquisition de titres sur le marché, selon une déclaration publiée mercredi par le régulateur des marchés financiers. Rodolphe Saadé, déjà propriétaire de La Provence (quotidiens La Provence et Corse Matin), avait été coopté en février au conseil de surveillance de M6 après s’être invité fin 2022 au capital du groupe (il en détenait alors environ 8% des titres). CMA-CGM avait exprimé son intérêt pour M6 (chaînes M6, W9, 6ter et les radios du groupe RTL) dès l’automne dernier, lorsqu’il avait fait une offre de rachat après l’échec de la fusion avec TF1, au sein d’un attelage mené par le producteur Stéphane Courbit. Bertelsmann, actionnaire de M6, avait finalement été contraint d’abandonner son projet de vente en raison de délais trop serrés. Selon sa déclaration à l’AMF, valable pour les 6 mois à venir, CMA-CGM compte «poursuivre (ses) acquisitions de titres (…) en fonction des opportunités et conditions de marché».  L’armateur en a les moyens: il a enregistré en 2022 un bénéfice net record de plus de 23 milliards d’euros, surpassant les groupes du CAC 40. Rodolphe Saadé vient également de recruter Laurent Guimier, ex-directeur de l’information de France Télévisions, pour diriger la branche médias de CMA-CGM. Il ne peut toutefois prendre le contrôle d’un groupe de télévision sans remettre en cause les autorisations de diffusion des antennes du groupe, qui doivent être formellement réattribuées par l’Arcom début mai. Le milliardaire Xavier Niel, patron de l’opérateur Free qui avait chamboulé les télécoms, a tenté de faire de même avec la télé en postulant en début d’année à la reprise de la fréquence de M6, sans succès.

 

L’intéressé, alors âgé de 33 ans, a été mis en examen début septembre à Paris pour diverses infractions, et placé en détention provisoire. Parmi les personnalités qui en auraient été victimes, Magali Berdah.

Dans sa plainte transmise en août, elle visait notamment Booba, l’accusant d’avoir rediffusé sur Twitter les éléments déjà divulgués par Léandro J-P. «La justice a considéré que la plainte de (Mme Berdah) était infondée», s’est félicité le conseil du rappeur de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Me Samuel Habib, dans une déclaration.

Ce statut intermédiaire de témoin assisté, qui écarte tout procès éventuel le concernant, peut être révisé à tout moment au cours de l’information judiciaire si des indices «graves ou concordants» de la participation à l’infraction du rappeur devaient apparaître.

Les accusations de Mme Berdah dans ce dossier s’inscrivent dans le cadre de dénonciations plus larges de sa part concernant le cyberharcèlement dont elle fait l’objet, et dont elle accuse le rappeur d’être le chef d’orchestre.

Là-dessus, une enquête est ouverte depuis le 1er juin au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris, notamment pour menace de mort, harcèlement par un moyen de communication électronique, injure publique à raison de l’origine et du sexe. Au moins 17 personnes doivent être jugées prochainement par le tribunal correctionnel de Paris. Selon plusieurs sources proches du dossier, Booba n’a toujours pas été entendu dans cette procédure.