Le gouvernement sud-africain renforce son arsenal pour traquer les «fake news»

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Le gouvernement sud-africain a annoncé mercredi avoir renforcé son arsenal pour traquer dans les médias et sur les réseaux sociaux les fausses informations qui circulent sur la pandémie de coronavirus. Un «système high-tech d’alerte» a été mis en place grâce à un partenariat entre plusieurs départements ministériels, l’autorité indépendante de régulation des communications, des groupes de téléphonie mobile et des propriétaires de sites internet, selon le gouvernement. Il doit permettre de «supprimer les «infox» sur les différentes plateformes et de transmettre les dossiers à la police à fin d’enquête et de poursuite», a indiqué le gouvernement dans un communiqué. Le grand public peut dénoncer les «fake news» par le biais d’un site internet ou un numéro de téléphone gratuit. «Nous renforçons notre campagne contre la désinformation numérique, particulièrement en relation avec le Covid-19 et le confinement national» en place depuis le 27 mars, s’est réjoui le ministre intérimaire de la Communication, Jackson Mthembu.

«Propager de fausses nouvelles ou la désinformation est une infraction», a-t-il prévenu, «des arrestations ont eu lieu et elles continueront si les gens persistent à diffuser des «infox»». L’état d’urgence décrété en Afrique du Sud dans le cadre de la lutte anti-coronavirus prévoit des peines maximales de six mois de prison et de fortes amendes pour les contrevenants. L’Afrique du Sud est le pays africain le plus touché par la pandémie de coronavirus, avec 2.415 cas d’infection officiellement recensés, dont 27 mortels, selon le dernier bilan diffusé par les autorités.