Le ménage de Murdoch et du New Labour a du plomb dans l’aile

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    Une enquête ordonnée cette semaine par le gouvernement britannique sur les médias contrôlés au Royaume-Uni par Rupert Murdoch pourrait avoir raison du soutien apporté depuis dix ans au pouvoir travailliste par le magnat de la presse, selon des experts. Le ministère du Commerce et de l’Industrie a demandé à l’Ofcom, le régulateur des médias, de se pencher sur la participation de 17,9% acquise en novembre dernier par le bouquet satellite BSkyB au capital du groupe de télévision concurrent ITV. D’ici le 27 avril, l’Ofcom devra remettre un rapport sur les éventuels «problèmes d’intérêt public» soulevés par cette acquisition quant au «nombre de propriétaires des différents médias du pays». BSkyB, connu dans le monde entier à travers sa chaîne d’information en continu Sky News, est détenu à 39% par News Corp, le holding de Rupert Murdoch, et est dirigé par son fils cadet, James. Outre le bouquet satellite, qui compte plus de huit millions d’abonnés, le magnat australien a la main sur quatre grands titres au Royaume-Uni: le quotidien «The Times», le très populaire tabloïd «The Sun», ainsi que leurs éditions dominicales, le «Sunday Times» et «News of the World». Leur diffusion totale a été de 8,6 millions d’exemplaires par jour en janvier en moyenne, ce qui représente 31,5% du lectorat de la presse quotidienne nationale. L’enquête de l’Ofcom s’ajoute à une autre sur le même thème, menée par l’Office of Fair Trading, le régulateur de la concurrence, et ouverte en janvier sous la pression du câblo-opérateur américain NTL, rebaptisé depuis Virgin Media.