Le président du Sénat Gérard Larcher défend la 5G, une technologie «indispensable» selon lui

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«Il faut y aller»: le président du Sénat Gérard Larcher a souhaité mercredi le lancement de la 5G en France, objet de polémique, en soulignant qu’une part du territoire est encore «sous-équipée» en matière de téléphonie mobile. «C’est indispensable», a-t-il estimé sur France Inter, et c’est aussi «une affaire de souveraineté: on ne peut pas laisser simplement les équipementiers chinois dominer ce marché». Le sujet est aussi selon lui «territorial»: «est-ce que vous pensez qu’on peut faire des moratoires alors qu’une partie de notre territoire est encore sous-équipée en matière tout simplement de téléphonie mobile ?», a-t-il demandé, en allusion à la demande de moratoire de 70 élus de gauche et écologistes sur le déploiement de cette technologie. Alors qu’un auditeur affirmait que seul un «modèle Amish», moqué lundi par Emmanuel Macron, était soutenable pour la planète, Gérard Larcher a dit ne «pas croire aux modèles de régression», qui «créeraient de très profondes inégalités», et croire au contraire au «progrès scientifique». Ce progrès «doit être mis au service de la réduction du carbone», a-t-il toutefois souligné, en appelant à développer «l’économie circulaire sur les terminaux» de téléphonie mobile.Emmanuel Macron a assuré lundi que la France allait «prendre le tournant de la 5G», en ironisant devant des entreprises du numérique sur ceux qui préfèreraient «le modèle Amish» et le «retour à la lampe à huile». Cette déclaration a suscité des réactions outrées de la part des écologistes et de responsables de La France insoumise, qui ont aussi accusé le chef de l’Etat de se renier dans ce dossier. Les enchères pour l’attribution des 1ères fréquences 5G en France doivent se tenir fin septembre, ouvrant la voie à de 1ères offres commerciales d’ici fin 2020.