Le président Xi Jinping et d’autres hauts responsables chinois tombent d’accord sur la nécessité de mieux contrôler l’intelligence artificielle

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Le président Xi Jinping et d’autres hauts responsables chinois sont tombés d’accord lors d’une réunion sur la nécessité de mieux contrôler l’intelligence artificielle, ont rapporté la semaine dernière des médias d’Etat.

Ils sont convenus, lors d’une réunion au sommet du parti communiste chinois, d’«améliorer la surveillance des données des réseaux et de l’intelligence artificielle», selon les mêmes sources.

«Nous devons nous préparer à faire face à aux pires éventualités et scénarios possibles et être prêts à résister aux vents violents, aux eaux troubles et même à des dangereuses tempêtes», ont déclaré les responsables à l’issue de la réunion, selon l’agence d’Etat Xinhua.

«La complexité et la gravité des problèmes de sécurité nationale auxquels fait face notre pays se sont accrues de manière exponentielle», a souligné le président Xi Jinping.

Les autorités chinoises avaient annoncé en avril qu’elles imposeraient une «inspection de sécurité» aux outils développés en Chine et reposant sur l’intelligence artificielle comme ChatGPT.

Elles ont présenté un projet de réglementation visant à assurer «le développement sain et la mise en application standard de la technologie d’intelligence artificielle générative».

L’Administration chinoise du cyberespace a ouvert aux commentaires du public ce projet de réglementation, qui, dans le système politique chinois très centralisé, a de fortes chances d’entrer en vigueur.

Le texte a été dévoilé alors que nombreuses entreprises chinoises de la tech comme Baidu, Alibaba, JD.com, Netease ou ByteDance (maison mère de TikTok) ont dit ces dernières semaines travailler sur leur propre modèle de robot conversationnel, espérant ainsi surfer sur le succès du pionnier américain ChatGPT.

La Chine a annoncé le projet ambitieux de devenir un leader mondial dans le secteur de l’intelligence artificielle d’ici 2030, et le cabinet de conseil McKinsey estime que le secteur pourrait contribuer chaque année à hauteur d’environ 600 milliards de dollars au PIB chinois d’ici-là.