Le producteur de télévision Gérard Louvin accusé de «viol»

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Le producteur de télévision Gérard Louvin, accusé fin janvier par son neveu d’avoir «favorisé» des viols incestueux commis par son mari dans les années 1980, est désormais lui-même accusé de «viol» par un autre homme qui a porté plainte, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

Quatre nouvelles plaintes ont été déposées auprès du parquet de Paris entre fin janvier et début février pour des «viols» et «agressions sexuelles» visant le couple formé par Gérard Louvin et Daniel Moyne, également producteur, a déclaré l’avocat des plaignants, Me Pierre Debuisson, confirmant une information du journal «Le Monde». 

L’un de ces plaignants, Grégory C., 46 ans, accuse M. Louvin de «viols», a précisé l’avocat, qui affirme avoir été contacté «par une dizaine de victimes» et que d’autres plaintes suivront. Les faits dénoncés, qui se seraient produits dans les années 1980 et 1990, «semblent prescrits», a-t-il reconnu. 

Début janvier, Olivier A., 48 ans, a déposé plainte pour «complicité de viol par ascendant sur mineur de 15 ans» contre son oncle Gérard Louvin, l’accusant d’avoir «favorisé» des viols incestueux commis sur lui par Daniel Moyne. 

Cette plainte a été révélée peu après la publication par la juriste Camille Kouchner d’un livre dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d’avoir violé son frère jumeau. En réaction aux nouvelles accusations dont il font l’objet, MM. Louvin et Moyne ont annoncé mardi une «plainte pour le chantage dont ils sont victimes» auprès du parquet de Paris. 

Selon leurs avocats Christophe Ayela et Céline Bekerman, «ils démentent fermement les accusations opportunistes» et «déplorent un imbroglio confus sous couvert d’anonymat, où sont entremêlés des contre-vérités, des poncifs sur le show business et des relents homophobes qui n’échapperont à personne».

«Ces délations sont indécentes pour les vraies victimes d’agressions sexuelles», assurent MM. Louvin et Moyne dans un communiqué. Selon le parquet de Paris, une enquête préliminaire concernant les faits dénoncés par Olivier A. avait été ouverte avant d’être classée sans suite en 2016 pour cause de prescription.

Le couple avait auparavant fait l’objet d’investigations faisant suite «à un signalement concernant (leur) fils adoptif». Selon une source judiciaire, une information judiciaire avait été ouverte concernant ces allégations en juillet 2013, avant d’aboutir à une ordonnance de non-lieu en juillet 2015.