Les médias s’engagent dans la traçabilité de l’information afin de renforcer la confiance du public

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Une «charte pour la traçabilité» de l’information fait le plein, afin de «renforcer la confiance du public»: six groupes et organisations de presse, rassemblant 3.200 titres et près de 28.000 journalistes, y ont souscrit, ont-ils indiqué mercredi.

Selon un communiqué commun, l’alliance constituée au fil des derniers mois est «inédite par son ampleur» et couvre 80% des journalistes français.

Pour les lecteurs, cette «charte pour la traçabilité et sur la curation de l’information» doit permettre de mieux «évaluer la qualité de la production» d’origine et d’«accorder leur confiance en conséquence».

Pour les journalistes eux-mêmes, elle vise à éviter un «pillage des contenus».

Les signataires sont l’Alliance de la presse d’information générale (Apig), la Fédération nationale de la presse d’information spécialisée(FNPS), le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), le Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL), ainsi que Radio France et le Syndicat des radios dndépendantes (Sirti).

«Réseaux sociaux, sites internet, vidéos en streaming, chaînes d’info en continu… L’information circule à toute vitesse, sur tous les réseaux et tous les écrans, au point d’épuiser parfois le lecteur ou l’internaute», soulignent-ils, en notant qu’«il est de plus en plus difficile d’identifier la source d’une actualité». Complétant un premier texte remontant à 2019, cette charte rappelle «des règles de base» comme la citation du média qui a révélé une information, s’il s’agit d’une reprise.

Il est aussi demandé pour les versions numériques de «clairement renvoyer, par un lien hypertexte, vers l’article à l’origine de l’information».

Pour ce qui concerne la curation, c’est-à-dire la sélection de contenus issus d’autres médias, sans travail journalistique supplémentaire, les signataires s’engagent à respecter un délai de principe de 24 heures après la première publication.

L’idée est de maintenir l’exclusivité d’une information. Il est question aussi de ne «pas reprendre plus de deux sujets par jour en moyenne, sur une semaine, issus du même média».

Les médias qui souscrivent à ces principes s’engagent entre eux à de bonnes pratiques, comme prévoir un contact sur le sujet et répondre à toute interpellation d’un signataire.