Les professionnels du cinéma inquiets quant au numérique

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    Auteurs, réalisateurs et producteurs de films ont exprimé lors de leurs rencontres annuelles, leur inquiétude face à la révolution technologique liée à l’arrivée du numérique et à l’essor des services de vidéo à la demande (VoD), qui pourraient à terme déstabiliser l’économie du cinéma.
    Quelque 500 professionnels étaient réunis du 26 au 29 octobre au palais des congrès de Dijon, pour les rencontres cinématographiques de l’ARP (Société civile des auteurs, réalisateurs, producteurs). Les débats se sont focalisés sur «l’entrée en force» avec la VoD, des opérateurs télécoms dans l’économie du cinéma et sur les régulations à mettre en oeuvre pour continuer à rémunérer les oeuvres et «promouvoir le cinéma français et européen». Aujourd’hui, selon un système unique en Europe, le cinéma français est financé en amont, avant tout par la télévision via le pré-achat et la co-production des films. Cette économie est mise en péril par la concurrence encore marginale, mais croissante, des offres de films via les plates-formes de téléchargement sur Internet et de VoD à la télévision lancées par les opérateurs de télécoms.