Les recettes publicitaires en hausse de 2,6% en 2019 à 15 milliards d’euros

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Les recettes publicitaires nettes du marché publicitaire français ont augmenté de 2,6% en 2019 à 15 milliards d’euros, principalement grâce aux médias numériques, selon le baromètre unifié du marché publicitaire (Bump) publié mercredi.

Sur les 65.994 annonceurs recensés dans l’étude, 69% ont communiqué sur les médias numériques, dont 43% rien que sur Facebook Mobile, indiquent les chiffres compilés par l’Institut de recherches et d’études publicitaires (Irep), France Pub et Kantar Media (groupe WPP). Les géants de la publicité en ligne (Google, Facebook, Amazon) captent le plus gros des investissements des annonceurs dans le numérique.

Dans le détail pour les médias historiques, la télévision baisse de 0,7% et la presse de 4,1%, tandis que le cinéma progresse de 8,3%, la publicité extérieure de 3,6% tirée par l’affichage sur écran numérique (+20,5%) et la radio de 1,7%. Les trois médias dits «d’adressage» sont en recul en 2019 : les annuaires à -11,8%, le courrier publicitaire à -7,5%, et les imprimés sans adresse à -5,2%.

«La distribution reste la première source de revenus du marché, même si on constate un léger ralentissement de ce secteur, tant pour les enseignes  généralistes que les spécialisées», notent les auteurs dans un communiqué. Le secteur des services affiche la plus forte croissance, notamment via les annonceurs Uber Eats, Deliveroo, Chauffeur Privé, etc.«Enfin, le secteur des télécommunications est revenu» à la publicité en 2019 «à travers notamment les nouvelles offres des opérateurs mais aussi du fait de l’univers de plus en plus concurrentiel de la vidéo à la demande et en ligne», explique le communiqué. En parallèle, les dépenses de communication des entreprises ont progressé de 1,5% à 33,8 milliards d’euros, en baisse par rapport aux années précédentes.

«Les investissements de communication ont marqué en 2019 un léger infléchissement parallèle à celui du PIB», explique France Pub. Les dépenses dans les médias numériques progressent de 13,4% tandis que celles dans l’ensemble constitué de la presse, la publicité extérieure, la télévision, la radio et le cinéma restent stables à -0,3%. France Pub avait prévu pour 2020 une croissance des investissements publicitaires d’environ 1%, soit un «léger ralentissement» expliqué par «l’affaiblissement de la croissance économique et une progression un peu plus limitée des médias numériques». Cependant, la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus vient rebattre les cartes et ses conséquences sur l’économie et le marché de la communication «sont impossibles aujourd’hui à estimer».