«Libération», 40 ans cette année, va lancer samedi une édition «weekend» de 64 pages mariant quotidien et magazine, espérant ainsi relancer des ventes en net recul, tout en restant fidèle à son «esprit frondeur». Quatre décennies après son lancement en 1973, ce qui reste la caractéristique fondamentale de «Libé» «c’est la liberté, une liberté qui n’existe nulle part ailleurs», estime le directeur de la rédaction, Fabrice Rousselot, journaliste à «Libé» depuis plus de 20 ans. «Le magnétisme du titre est intact chez les journalistes, y compris chez les plus jeunes, qui ont endossé l’histoire de «Libé»», assure quant à lui le président du directoire Nicolas Demorand, 42 ans. Le quotidien lancé sous le haut patronage de Jean-Paul Sartre fête ses 40 printemps en ponctuant l’année d’initiatives éditoriales et culturelles. «Libé» a notamment proposé pendant l’été plusieurs séries, basée sur ses archives ou traitant les évènements, année après année, sous l’angle «et si…», transformant l’histoire en fiction. «Libé» a également offert à ses lecteurs en février dernier un fac-similé des 4 pages fondatrices de 1973 qui ont lancé l’aventure du quotidien – le seul de cette époque à avoir survécu. «Le Quotidien» (1974-1996), «Le Matin de Paris» (1976-1986), mais aussi «J’informe», «Paris Ce Soir», etc., ont disparu les uns après les autres, parfois au bout de quelques mois seulement. Dans l’espoir de relancer ses ventes, en repli de 11% en 2012-2013, avec une diffusion France payée moyenne de 108 715 exemplaires, «Libé» va donc proposer à partir de samedi une édition week-end étoffée. Cette édition week-end, 64 pages, sera découpée en quatre «univers», Actualité, Idées, Culture et Mode de vie baptisé «Next», en miroir au supplément mensuel.
