Séries d’animation françaises : les ventes à l’étranger augmentent

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Des aventures du zèbre Zou à celles de Yakari ou du chat Oggy, les séries d’animation françaises continuent à bien se vendre à l’étranger, portées par un savoir-faire reconnu. En 2012, les ventes de programmes français d’animation à l’étranger ont augmenté de 24,3% sur un an à 43,9 millions d’euros, soit leur 4ème année consécutive de hausse, selon l’étude annuelle réalisée par le Centre national du cinéma (CNC) et TV France International (TVFI). Avec plus d’un tiers des recettes d’exportation de l’audiovisuel français, l’animation est le secteur qui a généré le plus de revenus et connu la plus forte hausse de ses ventes l’an dernier, malgré la crise. Au «Rendez-vous» de Biarritz, marché de programmes français qui s’achève jeudi, les sociétés d’animation représentées sont nombreuses. Elles attirent des acheteurs internationaux intéressés par les créations du pays 1er producteur européen d’animation et 3ème exportateur mondial après les Etats-Unis et le Japon, selon les données fournies par TVFI. «Je crois que la France et le Canada sont les mieux positionnés pour avoir la perspective créative mais aussi les moyens financiers nécessaires pour faire des productions haut de gamme», estime Frank Dietz, responsable des acquisitions et coproductions de la chaîne jeunesse allemande Super RTL. «Comme il y a une grande demande des chaînes publiques et privées en France, il y a déjà un marché sain. Et l’aide du CNC contribue à ce qu’il y ait de bonnes productions», poursuit-il, estimant par ailleurs que «la France a une grande source de créativé aussi à cause de la culture des BD». Parmi les productions françaises diffusées par Super RTL, figurent «Oggy», «Astérix» ou encore «Zou», produit par Cyber Group, dont c’est le plus gros succès international. Adapté de livres de Michel Gay, Zou a vu ses aventures destinées aux tout-petits déclinées en une 1ère saison de 52 dessins animés de 11’, diffusés depuis 2012 dans quelque 150 pays, et depuis la semaine dernière sur PBS Kids Sprout aux Etats-Unis. «C’est notre 1ère diffusion sur une chaîne majeure aux Etats-Unis», se félicite Carole Brin, directrice des ventes et acquisitions internationales du groupe. Mediatoon Distribution (filiale du groupe Média Participations détenant aussi les éditions Dargaud ou Dupuis), qui commercialise les droits des dessins animés «Tintin» ou «Garfield», bénéficie de son côté «de personnages ou de marques déjà connus, rassurants, indémodables», recherchés en temps de crise, explique Jérôme Alby, son DGA. Parmi eux, «Yakari», «qui existe en BD depuis plus de 30 ans, a connu un succès international via l’Allemagne» en dessin animé ces dernières années, souligne-t-il. Autre succès, les aventures d’«Oggy et les cafards», produites par la société Xilam et récemment adaptées en long métrage au cinéma, se sont vendues dans plus de 150 pays depuis 15 ans. «Ça a été la 1ère série télé française d’animation exportée aux Etats-Unis et ça continue à flamber dans le monde entier», se réjouit Erick Rouillé, directeur des ventes et licences de Xilam. Pour lui, «ce qui fait le succès de l’animation française à l’étranger, c’est une incontestable créativité». «La particularité des programmes français, c’est généralement que le graphisme et les histoires sont très travaillés», renchérit Hanna Mouchez, responsable coproductions et ventes chez Millimages.