L’opérateur télécoms britannique BT a confirmé jeudi réfléchir à l’avenir de sa branche BT Sport regroupant ses chaînes de télévision sportives, après des informations de presse sur une possible vente de l’activité.
«Après des informations de presse, BT peut confirmer que des discussions préliminaires ont lieu avec plusieurs partenaires stratégiques», indique le groupe dans un bref communiqué.
Il ajoute qu’il s’agit «d’explorer les moyens d’investir, de renforcer nos activités dans le sport et de lui faire franchir un cap dans sa croissance», précisant que «les discussions sont confidentielles et pourraient ne pas aboutir».
Le quotidien britannique «The Telegraph» avait révélé tard mercredi soir que BT discutait d’une cession d’une part de BT Sports pour se concentrer sur l’internet fixe et le mobile.
Selon le quotidien, les négociations ont lieu avec les géants américains Amazon et Disney, ou encore la plateforme de streaming DAZN et un diffuseur britannique non nommé.
«Peut-être que BT ne pense pas que la scission de la Super Ligue européenne de football est un projet aussi mort qu’il ne semble», remarque Russ Mould, analyste d’AJ Bell.
«Il diffuse certes des matchs de Premier League, mais le joyau du groupe dans le sport ce sont les droits exclusifs pour les compétitions sous l’égide de l’UEFA y compris la Ligue des champions, qui serait massivement dévaluée» si le projet de Super Ligue voyait finalement le jour, ajoute-t-il.
D’après lui, «il semble que BT réfléchisse seulement à une vente partielle de sa division, avec Amazon, Disney et un diffuseur britannique dans les discussions».
«En vendant une partie de l’activité et en réduisant les dépenses dédiées au sport, BT pourrait générer des fonds pour l’aider à financer l’addition massive à laquelle il fait face dans les infrastructures de haut débit», développe M. Mould, estimant que «la plupart des clients choisiraient un service internet plus fiable comparé à un accès un peu moins cher aux retransmissions de foot».
Pour Neil Wilson, analyste de Market.com, «les vastes sommes versées par BT pour sécuriser l’accès aux droits de football ont toujours été en dissonance avec son activité centrale».