M. YOUN/B. MORGAINE (Morning Night) : «La prochaine étape ? Une émission en direct»

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Vingt ans après le «Morning Live», M6 a donné carte blanche à Michaël Youn et son équipe pour créer le «Morning Night», un comedy show produit par Béli Productions et WeMake, en diffusion ce 19 mars à 21h05. Entretien avec Michaël YOUN et Benjamin MORGAINE, Animateurs & Producteurs.

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Comment avez-vous construit le «Morning Night» pour M6 ?

Michaël YOUN 

Comme une émission d’humour et en public dans laquelle nous proposons des magnétos, des sketchs en plateau, un pré-générique décalé, des fausses pubs, des parodies, un clip de Fatal Bazooka, mais aussi des excuses au mégaphone et des tubes du grenier. Chaque numéro donne la possibilité à l’un de nos 6 invités de gagner 10’ de carte blanche à la fin du programme. Notre désir est simple : revenir à l’antenne avec mes potes Vincent Desagnat et Benjamin Morgaine. Le média télévision et sa réactivité nous manquaient beaucoup. Voilà pourquoi on revient avec un «comedy show» mécanisé. On a eu 4 à 5 mois de travail pour écrire et exprimer ce que nous voulions. Si l’émission a été baptisée «Morning Night», c’est parce que nous voulions conserver notre signature. Ce n’est ni un revival, ni une émission nostalgique. C’est juste nous, vingt ans après «Morning Live», avec les mêmes bêtises et la même envie de faire marrer le public.

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M6 vous a-t-elle donné les moyens de vos ambitions ?

Benjamin MORGAINE 

Oui, bien sûr ! Nous avons pris le temps de bien faire les choses. Tout a été investi dans l’émission. Des sketchs ont d’ailleurs été tournés avec des moyens de cinéma. Pendant l’enregistrement des deux premiers numéros, on a essayé de ne jamais couper les caméras. Nous sommes des enfants du direct. Le maître mot: la bienveillance. Et comme pour tous les premiers rendez-vous de Prime Time, on y a mis des investissements humains et financiers.

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Vingt ans après «Morning Live», peut-on rester politiquement incorrect ?

Michaël YOUN 

Quand M6 vous donne carte blanche en 2020 pour produire une première partie de soirée, vous avez à la fois une part d’excitation mais aussi une part de responsabilité. Nous ne pouvions pas faire n’importe quoi. Nous avons donc gardé le même esprit. Je n’ai pas l’impression que nous étions politiquement incorrects à l’époque. Nous étions impertinents et insolents mais aussi très loin de l’humour communautaire et politique. Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, la moindre vanne de travers est commentée voire surcommentée. L’équipe de «Morning Night» a décidé, dès le départ, de ne pas en tenir compte. Le temps où tout le monde se surveillait à la TV est révolu. On va revenir à un esprit plus libéré et impertinent.

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D’où viennent vos inspirations sur ce «comedy show» ? 

Benjamin MORGAINE 

C’est une émission basée sur l’écriture. Y’a peu d’impro. Ça chante beaucoup. Et même s’il peut y avoir une part d’improvisation, des rails sont préétablis pour y revenir. On sait où on va. Rien n’est gratuit. Tout obéit à une mécanique. Personnellement, je suis de l’école d’Andy Kaufman, l’humoriste américain qui a inventé le happening en télé, capable de faire durer une vanne sur la longueur. Après il y a aussi Sacha Baron Cohen. Ce sont des modèles d’humour et d’écriture qui se retrouvent dans tout ce que je peux faire.

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A quand une émission en direct ?  

Michaël YOUN 

C’est la prochaine étape ! Si le public est au rendez-vous, l’idéal serait d’en faire 4 à 5 par an.