Majorité et gouvernement montent au créneau pour défendre l’intervention d’Emmanuel Macron mercredi sur TF1

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Majorité et gouvernement sont montés au créneau mardi pour prendre la défense de la prochaine intervention médiatique d’Emmanuel Macron, un «président qui gouverne», et ont dénoncé «l’hypocrisie» de l’opposition, notamment de Valérie Pécresse, accusé d’avoir tenu un autre discours sous Nicolas Sarkozy. 

Pressé par les oppositions de mettre fin au suspens sur sa candidature, Emmanuel Macron se livrera mercredi à un grand entretien télévisé sur TF1, au grand dam de la candidate LR qui a saisi le CSA. 

«Le président de la République, il s’exprime, évidemment que sa parole est attendue sur l’action qui est menée aujourd’hui, sur la crise aussi, sur le bilan du quinquennat ce qui a été conduit dans ce quinquennat et  c’est légitime», a plaidé sur franceinfo le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. 

Le secrétaire d’Etat a pris l’exemple de l’intervention de Nicolas Sarkozy qui avait en janvier 2012 participé à une émission sur huit chaînes à quelques mois de la présidentielle. «A l’époque, (Valérie Pécresse) défendait le fait (…) que le président de la République puisse s’exprimer dans un contexte de crise», a-t-il souligné en citant les propos de celle qui était alors ministre. «Elle a la fébrilité comme moteur et l’hypocrisie comme carburant parce que la réalité, c’est qu’elle dit aujourd’hui l’envers de ce qu’elle disait à l’époque», a-t-il critiqué. 

«C’est plus un inconvénient qu’un avantage de ne pas être en campagne aujourd’hui pour nous parce que la réalité c’est qu’on a moins la possibilité de répondre aux critiques», a encore assuré M. Attal. 

«Emmanuel Macron est président de la République, élu pour 5 ans, pas pour 4 ans et demi, aujourd’hui les Français ont besoin d’un président de la République, ils ont pas besoin d’un énième candidat», a plaidé sur France 2 le patron des députés LREM Christophe Castaner. «Que le président de la République s’interroge (sur sa candidature), c’est normal, qu’il y réfléchisse, c’est normal, mais en attendant, il veut être président de la République», a-t-il ajouté. 

Avant d’attaquer à son tour Valérie Pécresse, selon lui «marquée d’amnésie». «Elle veut effacer son propre passé mais en politique, il est bon d’avoir un tout petit peu de mémoire et pas de pousser des grands cris d’orfraie et d’instrumentaliser la démocratie comme les LR sont en train de le faire», a-t-il déploré. «Tout ça pour un président qui gouverne», a relativisé sur franceinfo TV le patron de LREM Stanislas Guerini.