Récompensé par le Prix du public au dernier Festival de Cabourg, «Maria Rêve», un premier long métrage porté par le duo Karin Viard et Grégory Gadebois, est une comédie romantique faisant la part belle à des personnages d’ordinaire invisibles à l’écran. Elle est femme de ménage, lui concierge. A plus de 50 ans, ils vont se laisser emporter par la passion amoureuse, tous deux libérés par la créativité et l’audace des étudiants de la grande école d’art où ils travaillent. En salles mercredi, «Maria Rêve» raconte comment Maria, timide et complexée, se laisse convaincre par les étudiants des Beaux-Arts de poser nue et ainsi gagner l’assurance qu’elle n’a jamais eue dans sa vie de technicienne de surface et d’épouse délaissée. «Le cinéma est toujours un bon prétexte pour mettre en avant des femmes qui se libèrent. Or, c’est un combat que je cautionne totalement: je pense que l’on peut réinventer sa vie à tout moment et qu’on a toujours la liberté de le faire, même s’il faut une bonne dose de courage», souligne dans les notes de production Karin Viard, trois César à son actif. Avec «Maria Rêve», la co-réalisatrice Laurianne Escaffre (César du court métrage 2020 pour «Pile Poil») revendique «un engagement politique»: transformer en héroïne une femme de plus de 50 ans, «tranche d’âge qui ne représente que 8% des rôles féminins à l’écran». «Avec Yvo Muller (le co-réalisateur), nous voulions mettre en avant un personnage très concret que l’on croise sans cesse au quotidien mais rarement au cinéma», ajoute-t-elle. «Les femmes s’autocensurent beaucoup plus que les hommes. C’était intéressant de permettre à notre héroïne de dépasser cela et de croire qu’elle peut encore renaître à l’amour».
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