Les recettes publicitaires des médias français ont renoué avec la croissance au 1er semestre 2010, après une année noire en 2009 où le secteur avait enregistré son plus grand recul depuis 50 ans, selon l’Institut de recherches et d’études publicitaires (Irep) et France Pub. Pour l’ensemble de l’année 2009, ces recettes nettes (calculées après les négociations de prix entre annonceurs, agences et médias) avaient baissé de 12,5%, s’établissant à 10,3 milliards d’euros en raison de la crise. Au 1er semestre 2010, le marché a enregistré 4,626 milliards de recettes pub, contre 4,139 milliards pour les six 1ers mois de 2009, ont annoncé jeudi l’Irep et France Pub. Les deux entités ont communiqué sur une progression de 4,6% du marché entre les deux 1ers semestres 2009 et 2010, mais il s’agit d’une comparaison à périmètre non constant, de nouveaux médias – comme la presse professionnelle – ayant été pris en compte en 2010. Il s’agit «d’un changement de cap, d’un renversement de tendance», s’est félicité Philippe Legendre, directeur délégué de l’Irep, estimant toutefois que malgré les «signes encourageants, la prudence reste de mise» et qu’il faudra «certainement quelques années pour remonter la marche» en raison des résultats «désastreux» de 2009. Dans le détail, la télévision a enregistré des recettes publicitaires à hauteur de 1,655 milliard d’euros (+12,8% par rapport au 1er semestre 2009), le cinéma 29 millions (+14,7%) et la radio 290 millions d’euros (+7,6%). La presse quotidienne nationale a vu ses recettes semestrielles croître de 2,4% à 137 millions d’euros sur un an, tandis que la presse quotidienne régionale enregistrait une baisse de 4,3% à 467 millions d’euros.
Les recettes pub de la presse gratuite d’information enregistrent une hausse de 5,7% à 60 millions d’euros, tandis que celles de la presse gratuite d’annonces plonge de -18,9% à 277 millions. Les recettes de la presse magazine ont quant à elles augmenté 2,6% (à 577 millions d’euros) tandis que celles de la presse professionnelle chutaient de 4,8% (206 millions d’euros). Internet, à travers les bannières pub, a connu une hausse de 9%, à 264 millions d’euros.