Le groupe italien de télévision Mediaset, propriété de la famille du magnat Silvio Berlusconi, a achevé le 1er trimestre sur une perte de 18 millions d’euros, contre un bénéfice de 0,6 million un an plus tôt, un résultat moins bon qu’attendu. Le groupe a précisé que les «activités en discontinuité» – c’est-à-dire le bouquet de tv payante Mediaset Premium, qui va être cédé au groupe français Vivendi – avaient enregistré une perte nette de 56,6 millions d’euros. Sans ce bouquet, le groupe aurait ainsi atteint un bénéfice net de 38,6 millions. Le c.a. a augmenté sur le trimestre de 9,4% à 786,1 millions d’euros, avec une hausse tant en Italie qu’en Espagne, portée par l’augmentation des recettes pub. Ces résultats sont néanmoins moins bons qu’attendu, les analystes, selon le consensus de Factset Estimates, tablant sur un bénéfice net de 15 millions d’euros et un c.a. de 802 millions. L’Ebit a lui plus que doublé, à 105,4 millions d’euros, contre 44,6 millions au 1T 2015, un chiffre en revanche supérieur aux attentes (95 millions). Quant à la dette du groupe, elle a grimpé de 49,1 millions d’euros depuis fin décembre, à 908,1 millions d’euros, en raison de l’acquisition d’actions de Mediaset Espagne. Vivendi et Mediaset ont annoncé le 8 avril «un accord stratégique» passant par un échange de participations croisées de 3,5% et la cession au groupe français de médias et de contenus de Mediaset Premium. «La finalisation de l’accord avec Vivendi, sujette aux autorisations nécessaires, est attendue avant la fin du 3ème trimestre», a précisé le groupe italien. Par ailleurs, alors que sur les 4 premiers mois de l’année, les recettes publicitaires ont augmenté de 4,7% en Italie, qu’en Espagne les revenus de ce type ont aussi connu «une croissance soutenue», et que le marché devient «progressivement plus stable, Mediaset s’attend à ce que ses revenus pub dans la 1ère partie de l’année restent positifs.
