Microsoft accuse Google de violer les droits d’auteur

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    Le géant informatique américain Microsoft s’en est vivement pris à son concurrent Google en l’accusant de chercher à violer les droits d’auteurs, tant en matière d’édition, que de vidéos ou de musique, dans une tribune publiée mardi dans le Financial Times. «Google essaie partout où il le peut de contourner les limites de la législation sur les droits d’auteurs», a estimé dans cette tribune le principal conseiller juridique du groupe de Bill Gates sur ces questions, Thomas Rubin. Google a mis en oeuvre en 2005 un projet contesté de numérisation de millions de livres puisés dans de prestigieuses bibliothèques du monde entier, afin de constituer une grande bibliothèque virtuelle. Un projet qui lui vaut de nombreuses critiques d’éditeurs se sentant spoliés. Depuis des mois aussi, les majors de la télévisions, du cinéma et de la musique essaient sans succès de faire payer YouTube, site de Google devenu incontournable, où les internautes envoient et regardent des millions de vidéos dont beaucoup sont des extraits illégaux d’émissions, de films ou de clips musicaux. La stratégie jusqu’ici du groupe américain consiste à dire aux éditeurs ou aux groupes de médias qui ne souhaitent pas que leurs livres ou leurs vidéos figurent dans sa base de données, de le faire savoir afin qu’il les retire. Mais de l’avis de Microsoft, cette politique est loin d’être suffisante. «Google a adopté une stratégie unilatérale en estimant qu’il a le droit de retirer les livres des étagères des bibliothèques pour les copier à grande échelle sans l’autorisation des éditeurs et des auteurs qui détiennent les droits», regrette Thomas Rubin. «Ce projet va sans doute être très avantageux pour Google sur le plan commercial. Mais à l’inverse, ceux qui détiennent les droits d’auteur ne devraient pas gagner grand chose, voire rien du tout», critique-t-il, en s’en prenant également à YouTube pour les images vidéo et la musique.Le responsable de Microsoft doit prononcer dans la journée un discours en ce sens devant le congrès annuel de l’Association des éditeurs américains (AAP) à New York.