Le site Internet de pages personnelles MySpace a transmis à ses acheteurs d’encarts publicitaires le profil des internautes qui cliquaient dessus, a affirmé samedi le «Wall Street Journal», révélant une nouvelle entorse au droit à la confidentialité. Le quotidien, qui dit tenir cette information d’une enquête, a indiqué que contrairement à ses engagements le site avait divulgué aux annonceurs le nom d’utilisateur des internautes s’étant dirigés vers une de leurs publicités, à l’insu de ces derniers.
«Ce numéro peut être employé pour visiter la page personnelle d’une personne présente sur MySpace, qui comprend parfois son véritable nom, des photographies, le lieu où elle habite, son sexe et son âge», a expliqué le «Wall Street Journal».
«Les sociétés publicitaires qui se sont fait envoyer ces données, dont Google, Quantcast et Rubico Projet, ont affirmé ne pas s’en être servi», a-t-il poursuivi. Dimanche, le journal avait affirmé que de nombreuses applications disponibles sur le site de socialisation Facebook transmettaient des informations sur l’identité des inscrits, là encore encore en contradiction avec les règles de confidentialité présentées à l’internaute. «Les fuites chez MySpace paraissent plus limitées que celles chez Facebook», a estimé le «Wall Street Journal», invoquant la moindre fréquentation du site et la tendance de ses utilisateurs à y laisser moins de renseignements d’état civil.