
Le président du Sénat Gérard Larcher a souligné jeudi que le numérique «constitue un défi de plus pour des institutions représentatives, et particulièrement parlementaires», à l’occasion du 4e Sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO). Le PGO, initié par Barack Obama, rassemble aujourd’hui 70 États et des centaines d’organisations qui agissent pour la transparence, la participation citoyenne et l’innovation démocratique. Son 4e sommet s’est ouvert mercredi à Paris. Plus de 80 pays y sont représentés. Le Sénat qui y participe organise une «Agora numérique» sous l’impulsion de M. Larcher. Le sénateur des Yvelines a fait partager à l’assistance l’interrogation de la sociologue Dominique Schnapper: «Internet va-t-il redonner des moyens de faire participer les citoyens devenus fort négligents lorsqu’il s’agit de voter et d’animer les institutions traditionnelles de la démocratie représentative?». C’est selon lui une «réflexion centrale pour tout responsable politique, qui doit adapter le fonctionnement des institutions aux moyens technologiques nouveaux et aux attentes de la société, sans perdre de vue les fondamentaux démocratiques et la nécessité de dépasser les turbulences de l’instant pour s’inscrire dans le temps long». M. Larcher a aussi souligné le «rôle pionnier du Sénat» qui «n’a cessé de développer des outils numériques au service la procédure législative et en ouvrant à chaque citoyen l’accès à l’information parlementaire».