Orange: la 5G disponible «début février» à Strasbourg, les discussions toujours «en cours» à Paris

173

La 5G sera disponible «début février» à Strasbourg, ville écologiste qui avait pourtant fait part de ses réserves sur le déploiement de ce réseau mobile de dernière génération, a annoncé mercredi Stéphane Richard, Président directeur Général d’Orange, tandis que les discussions sont toujours «en cours» à Paris.
L’opérateur, qui couvrait déjà à la fin janvier «200 villes» sur le territoire français, «va pouvoir démarrer début février à Strasbourg et à Valenciennes», a-t-il indiqué lors de ses voeux à la presse dans le nouveau siège du groupe à Issy-les-Moulineaux.
A Paris, «les discussions se poursuivent. On est assez confiant pour allumer dès la fin du premier trimestre 2021, c’est l’objectif», a-t-il ajouté. De la capitale à Strasbourg, plusieurs maires écologistes ou de gauche ont lancé un «débat public» pour notamment répondre à un «besoin de transparence» des citoyens au sujet de l’impact du déploiement de la 5G sur l’environnement ou la santé.
D’autres communes comme Lille ont annoncé être en faveur d’un moratoire jusqu’à la publication d’un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dont les conclusions sont attendues pour «fin février» selon Orange. Si le danger sanitaire est écarté, «cela permettra de débloquer la situation dans certaines villes», a jugé Stéphane Richard, qui espére un «apaisement» sur un sujet devenu polémique. A fin décembre, plus de 8.600 sites 5G avaient été ouverts commercialement en France par les opérateurs, selon des données publiées mi-janvier par l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep), dont 5.640 par le seul opérateur Free.
La filiale d’Iliad, qui revendique le «plus grand réseau mobile 5G en France», s’appuie principalement sur les fréquences de la bande 700 MHz, qui n’offrent pas les mêmes promesses en matière de débit que la bande 3,5 GHz, considérée comme la «bande-coeur» de la 5G.
«Pour nous la 5G, c’est celle qui utilise la bande de fréquences de 3,5 GHz. Le reste ce n’est pas de la 5G, même si cela peut porter son nom (…) On considère que c’est une façon de tromper un peu le consommateur», a taclé M.Richard.
Avec 579 sites 5G équipés sur la bande 3,5 GHz contre 322 pour Free, 152 pour SFR et 145 pour Bouygues Telecom, Orange a «fait un choix clair qui est partagé partout dans le monde par les opérateurs qui ont un niveau d’exigence sur la qualité de l’expérience utilisateur», a-t-il souligné.