P. CHAPOT & X. FILLIOL (Salon de la Radio) : «L’engouement du public pour le streaming profite au secteur de la radio»

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Philippe CHAPOT et Xavier FILIAL, Co-organisateurs du Salon de la Radio & Audio Digital

Depuis hier, le Salon de la Radio & Audio Digital s’est installé pour 3 journées à La Grande Halle de La Villette à Paris. 6.000 visiteurs sont attendus. L’événement compte 120 exposants, 100 sessions, débats et ateliers pour 200 intervenants. Détails avec Philippe CHAPOT et Xavier FILLIOL, Co-organisateurs de cette nouvelle édition. 

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Quelle est la vocation de cette nouvelle édition du Salon de la Radio ? Quels sont les enjeux cette année ?

Philippe CHAPOT 

Cette année, nous souhaitons couvrir de manière assez large tous les métiers de la radio. Durant trois jours, nous accueillons à la Grande Halle de la Villette à Paris, 6.000 visiteurs (dont 25% d’internationaux), 120 exposants, 100 sessions, débats et ateliers pour 200 intervenants. Le salon permet d’offrir à tous les visiteurs un panorama des nouveaux produits, technologies et services qui font la radio et l’audio digital d’aujourd’hui et de demain. Après avoir mis à l’honneur l’Angleterre en 2017, nous mettons en avant 4 pays nordiques en 2018 : Norvège, Danemark, Suède, Finlande. La Norvège vient d’ailleurs d’éteindre définitivement la FM. Ils sont pionniers dans l’extinction de l’analogique. Leur couverture RNT est de quasiment 100%. Il était donc intéressant de les recevoir. Ouvrir notre salon à l’Europe faisait partie des objectifs et des demandes de nos visiteurs.

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Quel est l’impact de l’audio digital sur l’industrie radiophonique ? 

Xavier FILLIOL 

L’audio digital sera abordé tout au long du Salon de la Radio. C’est un monde assez vaste qui comprend la FM en ligne, les webradios, les podcasts et les plateformes de streaming à la demande. Chaque jour, 3,4 millions d’individus écoutent la radio sur un téléphone mobile, en moyenne 1h44 par jour et par auditeur. Ce vendredi 26 janvier sera dédié à l’innovation et aux nouvelles écritures et samedi nous nous concentrerons sur la thématique globale et locale que nous appelons «glocale».

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Tout un pan de l’économie est donc en train de se développer…

Philippe CHAPOT 

C’est exact ! Un modèle économique s’installe progressivement sur la publicité en ligne, et notamment au niveau des flux audios. Des pure players comme Deezer et Spotify accueillent, pour certains, des playlists de stations de radio. Tout l’intérêt de cette renaissance est de voir comment la radio prend sa place au cœur de cet écosystème de l’audio digital. L’un des axes qui sera traité cette année sera celui des assistants vocaux. Ces derniers posent un certain nombre de problèmes pour les radios car elles sont malheureusement trop peu référencées. L’objectif du Salon de la Radio est de faire avancer les questionnements que peuvent avoir les stations de radio.

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Dans le cadre de votre Salon de la Radio, pourquoi parlez-vous de «radio renaissance» ? 

Xavier FILLIOL 

La radio et l’audio digital, ces deux mondes qui étaient un peu en silo, comprennent leur intérêt de travailler ensemble. Leurs concurrents, ce sont les réseaux sociaux mais aussi les vidéos d’autres contenus culturels qui circulent. C’est pour cela que nous parlons de «radio renaissance» en sous-titre pour amplifier l’expérience utilisateur sous tous ses angles. L’engouement du public pour le streaming profite au secteur de la radio et de l’audio digital, créant ainsi de fortes opportunités, aussi bien pour les acteurs traditionnels que pour les nouveaux entrants. C’est le moment d’aborder les questions d’audio de haute qualité, de réalité virtuelle avec des sons 3D. De son côté, la FM trouve tout-à-fait son intérêt à développer le web quelque soit le device. Enfin, il est certain que les assistants vocaux redonnent un intérêt à l’audio.