Pendant la seule période de confinement, hausse importante du nombre de nouveaux abonnés à une offre de VàDA

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Initiée par l’Hadopi au titre de sa mission d’observation des usages sur Internet, la 4ème vague du baromètre sur «Les pratiques culturelles à domicile en période de confinement» montre que le pourcentage d’internautes ayant accès à un abonnement payant de vidéo à la demande (VàDA) atteint désormais 49%, un pourcentage en constante hausse après huit semaines de confinement (43% après six semaines de confinement, 44% après quatre semaines de confinement et 46% en début de confinement), et largement supérieur à celui observé en 2019 (36% – Baromètre Hadopi de la consommation 2019).
Pendant la seule période de confinement, un nombre important de nouveaux abonnés à une offre de VàDA a pu être constaté (25% des internautes), tandis que le nombre des internautes résiliant leur abonnement s’avérait faible (5%). Le taux d’abonnés à une offre de chaînes de télévision payante (22%) et celui à une offre de musique (18%) restent stables. 46% des consommateurs de biens culturels ont déclaré avoir utilisé de nouvelles offres d’accès à des biens culturels en ligne. Après huit semaines de confinement, le niveau de consommation illicite de biens culturels dématérialisés se situe à un niveau proche de celui relevé au printemps 2019 (26%). Si 27% des internautes français consomment de façon illicite des biens culturels, 61% d’entre eux affirment consommer ces biens uniquement de façon légale, un taux stable depuis le milieu de la période de confinement mais toujours plus fort qu’à la même période en 2019 (56% – Baromètre Hadopi de la consommation 2019). La période de confinement semble ainsi avoir permis le développement de la consommation légale, puisque 33% des consommateurs illicites indiquent avoir davantage consommé de manière légale des biens culturels dématérialisés par rapport à l’avant confinement. 60% d’entre eux affirment n’avoir pas changé la nature de leur consommation concernant les six biens culturels étudiés (musique, films, séries, jeux vidéo, livres et presse en ligne) et seulement 6% déclarent avoir augmenté leur consommation illicite d’un ou plusieurs biens culturels.
Les sites de streaming apparaissent toujours comme le moyen privilégié pour accéder de façon illicite aux œuvres culturelles en ligne : ils sont utilisés par 48% des internautes ayant des pratiques de consommation illicite d’un ou de plusieurs biens culturels (45% après six semaines de confinement). 32% de ces consommateurs illicites ont recours à des convertisseurs, 30% à des sites de téléchargement direct (direct download) et 17% à des réseaux pair à pair (peer to peer). Après huit semaines de confinement, la consommation des biens culturels dématérialisés reste toujours très élevée : ainsi, 88% des internautes français disent avoir consommé des œuvres en ligne.