Les autorités tunisiennes ont démenti mercredi avoir interdit la diffusion de certains numéros de médias français, dénonçant des «allégations fallacieuses» de Reporters sans frontières (RSF). RSF avait indiqué mardi qu’une édition du quotidien français «Le Monde» et deux numéros de l’hebdomadaire «Le Nouvel Observateur» contenant des articles du journaliste tunisien Taoufik Ben Brik, très critiques envers le président Zine El Abidine Ben Ali, ont été interdits de diffusion en Tunisie. Aucune édition de ces deux journaux «n’a été interdite de diffusion», a déclaré une source officielle, assurant que «ces faits peuvent être vérifiés aisément auprès des kiosques qui les distribuent en Tunisie, pays où près de 900 titres et publications étrangères sont en vente libre». La même source a accusé RSF de diffuser «des allégations fallacieuses», affirmant que cette association «est totalement disqualifiée pour fournir une quelconque information objective sur la Tunisie, en raison de ses partis-pris flagrants et répétés» contre ce pays. Selon RSF, les éditions des 8 et 21 février 2007 du «Nouvel Observateur», qui publiaient des articles de Taoufik Ben Brik, ne sont jamais arrivées dans les kiosques tunisiens. L’organisation a rappelé que plusieurs titres de la presse française sont toujours interdits en Tunisie, dont les hebdomadaires «Charlie Hebdo» et «Le Canard enchaîné». Elle a accusé les autorités d’ «autoriser la distribution d’un nombre très faible d’exemplaires d’un journal pour se prémunir de toute accusation de censure».