Publicité «trompeuse»: la justice déboute les concurrents de Speedy

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Le tribunal de commerce de Paris a débouté jeudi les concurrents concessionnaires de Speedy qui demandaient le retrait d’une publicité selon eux «trompeuse et dénigrante». Le juge, qui statuait uniquement sur la forme, a estimé qu’il ne se trouvait pas dans «le cas de faire cesser un trouble manifestement illicite», selon l’ordonnance de référé. «La campagne publicitaire radio était prévue du 8 au 15 février dès le départ» et a donc pris fin mercredi, a expliqué Julien Dubois, directeur marketing de Speedy France, qui s’est dit «satisfait» de la décision. Dans son ordonnance, le juge rappelle que les concessionnaires peuvent se pourvoir au fond s’ils estiment la campagne «illicite, dénigrante et trompeuse». Le Conseil national professionnel de l’automobile (CNPA) estimait son image ternie par la publicité de Speedy: «Pour la révision de ma voiture, ça devient de plus en plus dur/Mon concessionnaire est trop cher et je ne sais plus comment faire (…) Chez Speedy, tu trouveras ton bonheur, la «révision constructeur»/C’est une révision vraiment moins chère, ce sont des pros, tu n’as pas à t’en faire». Le CNPA représente 5.400 vendeurs de 32 marques de voitures en France, qui ont pour 2nde activité l’après-vente (réparation, entetien). Le syndicat professionnel compte demander le jugement de l’affaire sur le fond, a déclaré Olivier Lamirault, président de la branche concessionnaires de voitures particulières au CNPA.