Des porteurs d’obligations du géant des télécommunications canadien BCE (Bell Canada) ont annoncé lundi leur décision de faire appel de la décision d’un tribunal qui avait écarté leur recours contre le rachat du groupe pour quelque 52 milliards de dollars. «Nous estimons qu’il existe des bases solides pour un appel», a déclaré dans un communiqué John Finnigan, l’un des avocats représentant le groupe de porteurs d’obligations d’entreprise de BCE. Au début du mois, la Cour supérieure du Québec avait approuvé le rachat de BCE, pour 51,7 milliards de dollars (dettes comprises), par un groupe d’investisseurs dirigé par le fonds de pension canadien Teachers. Le juge avait aussi rejeté les demandes des porteurs d’obligations qui s’estiment lésés par cette opération.De son côté, BCE a aussitôt indiqué que le groupe défendrait vigoureusement sa position devant la Cour d’appel. «Depuis le début, notre position appuyée par la Cour supérieure du Québec pour chaque point en litige, est que les demandes (de ces porteurs d’obligations) sont sans fondement», a répliqué Martine Turcotte chef du service juridique de BCE. BCE a indiqué dans un communiqué s’attendre à ce que la transaction pour son rachat et la fermeture de son capital soit conclue pendant la première partie du deuxième trimestre de 2008, sous réserve du calendrier des appels.