Radio France: «climat serein» pour l’entretien Gallet/Pellerin

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L’entretien jeudi matin entre le PDG de Radio France, Mathieu Gallet, et la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, s’est «très bien» passé, a déclaré cette dernière alors que Radio France est entré dans son 15e jour de grève. De son côté, M. Gallet «a dit qu’il attendait un signe de confiance des actionnaires envers Radio France», selon les propos du patron de la Maison ronde rapportés par un syndicaliste gréviste. «La discussion (avec Mme Pellerin) s’est passée dans un climat serein», a indiqué ce syndicaliste, qui a assisté à une réunion de Mathieu Gallet avec les salariés. Selon Ludovic Piedtenu, président de la Société des journalistes (SDJ), qui participait aussi à cette réunion, Mathieu Gallet a affirmé aux salariés que Radio France «n’irait pas vers la fusion des rédactions». Confronté à un mouvement de grève historique à Radio France, et fragilisé par une série de fuites dans la presse mettant en cause sa gestion, Mathieu Gallet a répondu jeudi à sa 2ème «convocation» en dix jours de sa ministre de tutelle. L’entretien devait notamment porter sur le projet stratégique pour Radio France que la ministre a demandé en urgence au dirigeant et qu’il lui a fourni dès mercredi matin. Dans ce projet, le dirigeant présente ses arbitrages pour le groupe public, en quête de 50 millions d’euros d’économies. Le patron de Radio France «n’a rien dit (aux salariés) sur le projet stratégique, car il dit que tant qu’il n’aura pas du gouvernement un arbitrage financier sur le contrat d’objectifs et de moyens (COM) il ne pourra pas définir un projet. (…)», souligne-t-on de source syndicale. De même source, M. Gallet a refusé de s’exprimer devant les salariés sur le plan de départs volontaires de 200 à 300 salariés seniors qu’il avait évoqué il y a une semaine. Les salariés ont également demandé à leur dirigeant «si la tutelle  comprenait qu’il y avait un problème à Radio France». «Il a répondu «J’espère qu’il comprennent après 15 jours de grève» comme s’il était satisfait qu’on fasse grève, pour faire pression sur la tutelle», a dit le syndicaliste.